"La méthode est plus positive que ce que j'ai pu voir jusqu'à présent", a estimé la patronne des députés Rassemblement national, première cheffe de groupe reçue à Matignon depuis la nomination de M. Bayrou. Elle était accompagnée par le N.1 du parti Jordan Bardella.
En quête d'une solution viable pour faire passer un budget dans une Assemblée sans majorité, François Bayrou a entamé lundi une consultation des groupes à l'Assemblée nationale "par leur ordre d'importance" numérique dans cette chambre.
Marine Le Pen a aussi indiqué avoir "exprimé au Premier ministre les réserves" que le RN avait "sur un certain nombre de personnalités" susceptibles d'entrer au gouvernement.
Elle a notamment évoqué avec lui le mode de scrutin à la proportionnelle revendiqué par le RN mais aussi le MoDem, parti de François Bayrou.
"Je sais que le Premier ministre est attaché à la proportionnelle et il m'apparaît que c'est un chantier" à mettre en œuvre "juste après le budget", a-t-elle plaidé.
Elle a associé la proposition de la gauche de ne pas censurer le gouvernement si celui-ci n'utilise plus le 49.3, à des "tractations indignes" qui "dévalorisent la classe politique".
"Personne ne doit renoncer à aucun des outils qui nous ont été donnés par la Constitution (...) on fait le choix de l'utiliser ou de ne pas l'utiliser", a-t-elle développé.