Pour dégager des aménagements pertinents à apporter à notre système institutionnel, il faut s’interroger sur la nature de la crise que nous vivons. Celle-ci résulte du croisement paralysant d’une double division. La première oppose les champions de la distribution sociale et les apôtres du redressement national. La seconde est d’un autre ordre. Cette dissolution intempestive a fait paraître en pleine lumière une remise en cause par des partis regroupant à peu près la moitié du corps électoral du consensus modernisateur et républicain de l’après-guerre. Nous vivons un épisode symétrique de celui que nous avons vécu dans les années qui ont suivi la Libération.