Le 7 septembre 2024 au fond de la rade de Brest avait lieu le premier Challenge émissole. Cette compétition d’un nouveau genre a rassemblé 16 équipages (11 bateaux et 5 kayaks) de 2 ou 3 personnes qui ont marqué près de 300 émissoles. Le but premier de ce rassemblement n’était pas de déterminer qui est le meilleur pêcheur, mais plutôt de capturer puis marquer un maximum d’émissoles dans le cadre du projet Mustelus mené par l’Association pour l’étude et la conservation des sélaciens (APECS). Texte et photos de Vincent Ottmann.
Le Challenge émissole en chiffres
- 16 équipes
- 11 équipes en bateau
- 5 équipes en kayak
- 300 émissoles
- 1 raie
- 2 émissoles recapturées
- En une seule journée, nous avons dépassé le nombre d’émissoles marquées sur une période d’un an par les bénévoles !
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Le briefing du matin a permis à tous d’avoir une formation sur la procédure de marquage afin que chacun sache précisément ce qu’il faut faire. © DR/Pêche en mer[/caption]
Le rendez-vous a été donné aux compétiteurs au port de Terenez, dans l’estuaire de l’Aulne à 6 h pour une mise à l’eau des embarcations et un petit-déjeuner en attendant le lever du soleil. S’en est suivi un briefing en deux parties : la première était consacrée à la sécurité et au règlement et la seconde à une formation portant sur la manipulation et le marquage des émissoles.
Les zones de pêche étaient attribuées par tirage au sort. Celle du cimetière des bateaux était réservée aux kayaks. Les navires étaient quant à eux repartis au nord et au sud du cimetière des bateaux. Chaque aire de pêche a été sélectionnée de manière que chaque équipe ait une zone favorable sur son terrain de jeu. En choisissant ce placement, le but de l’APECS était de localiser les emplacements où se trouvaient les émissoles à ce moment de la saison.
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La zone de pêche pour les kayaks. © DR[/caption]
Mouillage ou dérive ?
Les kayaks ont commencé à explorer leur zone et à choisir entre deux stratégies : se mettre au mouillage ou pêcher en dérive. Pour les bateaux, le mouillage est la seule façon de pêcher correctement, mais, ici encore, il y a deux possibilités : la classique ancre et le moteur électrique, qui, malgré le courant, a démontré son efficacité.
11 h, l’organisation fait un point sur les prises de la matinée et constate qu’elles sont relativement nombreuses sur la zone nord, alors qu’elles se révèlent plus rares au sud. Pour maximiser les marquages d’émissoles et afin de permettre à tout le monde de se faire plaisir, il est décidé de proposer aux compétiteurs installés au sud de se déplacer vers le nord de la zone de pêche.
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Le Challenge émissole à Brest © DR / Pêche en mer[/caption]
Une compétition très poissonneuse
Les captures s’enchaînent et les deux bateaux de l’organisation sont pas mal sollicités. Celui de la zone kayaks aide les pêcheurs qui rencontrent parfois quelques difficultés à mesurer leurs prises… c’est même à certains moments assez sportif ! Une équipe de kayakistes se distingue des autres : les pêcheurs ont trouvé un trou où les émissoles semblent se rassembler et ils enchaînent les prises deux par deux. Le deuxième bateau organisation, lui, est très occupé également à ravitailler les concurrents en marques, feuilles de marquage et en crabes. Il faut dire que certains équipages n’ont même pas le temps de manger leur sandwich tellement les prises se succèdent rapidement.
Une journée satisfaisante
À 16 h, l’heure de la fin de pêche sonne et tous les compétiteurs regagnent le port pour connaître le classement, assister à la remise des prix et partager un apéritif bien mérité. Après discussion avec les compétiteurs, c’est un sentiment général de satisfaction qui se dégage de cette journée.
Du côté des kayakistes, certains, habitués aux compétitions, ont eu un peu peur de la petite taille de leur zone de pêche par rapport à celles proposées dans d’autres compétitions, mais leur crainte a vite été dissipée au vu du mode de pêche et de la façon de prospecter. Les pêcheurs en bateau ont eux été contents du choix des zones de pêche et de la possibilité de changer de lieu. La meilleure équipe a pris 46 émissoles et pas une seule n’a fini la journée bredouille.
L’accueil, l’organisation et surtout l’ambiance ont été salués par l’ensemble des participants à ce challenge. Tous sont d’ores et déjà partants pour revenir afin de participer à une prochaine édition.
Procédure de marquage
Le briefing du matin a permis à tous d’avoir une formation sur la procédure de marquage afin que chacun sache précisément ce qu’il faut faire
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Le Challenge émissole © DR/Pêche en mer[/caption]
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