A en croire des informations révélées par le New-York Times, qui s'appuie sur des images satellites, l'armée israélienne consoliderait sa position au sein de la bande de Gaza.
Dans cette enquête publiée le 2 décembre, les journalistes affirment que Tsahal aurait établi depuis l'éclatement du conflit avec le Hamas «au moins 19 grandes bases dans toute la région et des dizaines de petites», dont «douze bases ont été construites ou agrandies depuis le début du mois de septembre».
«Les installations sont pavées et entourées de murs, avec des logements pour les soldats, des routes d’accès et des parkings pour les véhicules blindés», a détaillé le quotidien américain. Carte à l'appui, celui-ci révèle que l'armée israélienne étend sa présence le long du corridor de Netzarim, au centre de Gaza, d'une distance de 6,5 kilomètres, allant de la Méditerranée à la frontière israélienne.
Le long de cet axe traversant Gaza, les journalistes du New-York Times affirment que l’armée israélienne aurait détruit «plus de 600 bâtiments» afin d'y créer «une zone tampon». Sur une carte réalisée par le média américain, on peut voir la géolocalisation des implantations de Tsahal dans cette zone.
L'un des journalistes du New-York Times, Aric Toler, a également partagé sur son compte X une vidéo de la destruction d'un bâtiment palestinien pour agrandir une base israélienne.
L'armée israélienne a réagi par l'intermédiaire du major Nadav Shoshani, porte-parole de Tsahal, qui a indiqué que «l'armée a élargi son emprise sur le territoire des deux côtés de l'axe, sur une largeur d'environ 4,3 kilomètres et une longueur identique, pour faciliter le contrôle de la zone», a rapporté le 2 décembre I24. Une «expansion qui répond à des besoins opérationnels» a expliqué le média israélien.
Selon cette même source, Shoshani a déclaré que certains bâtiments détruits «servaient de postes d'observation et de cachettes pour les terroristes palestiniens».
Le contrôle de la bande de Gaza est également un sujet politique. Le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite, Itamar Ben Gvir, connu pour ses positions plus que controversées, a plaidé à la radio israélienne le 1er décembre qu'il fallait «encourager l'émigration», affirmant : «Des centaines de milliers de personnes veulent partir de là-bas. Nous pouvons le faire, et nous devons le faire».