Le continent africain a signalé 59 220 cas de Mpox depuis le début de l'année 2024, dont 12 938 confirmés, et plus de 1 164 décès, selon le dernier bilan du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).
Faisant le point de la situation en visioconférence le 28 novembre au soir, Ngashi Ngongo, chef du bureau exécutif du CDC Afrique, a précisé que le nombre de cas confirmés dans le continent avait augmenté de plus de 600% par rapport à l’année précédente, avec un taux de létalité d’environ 2% sur l’ensemble des cas signalés.
Rien que la semaine dernière, le continent africain a fait état de 2 680 nouveaux cas, dont 492 confirmés, et de 22 nouveaux décès, a notamment indiqué Ngashi Ngongo, soulignant que la République démocratique du Congo (RDC), le Burundi et l'Ouganda représentaient la grande majorité des nouveaux cas confirmés.
«La flambée épidémique reste prédominante dans la région de l’Afrique centrale, où elle représente 93,2% de tous les cas confirmés et 99,5% de tous les décès signalés», a-t-il notamment déclaré.
Le 16 novembre, l'Angola est devenu le dernier pays africain à déclarer une épidémie de Mpox, en signalant son premier cas confirmé de cette maladie, portant à 20 le nombre total de pays africains affectés par l’épidémie.
Le 31 octobre, un bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) faisait état de plus de 39 000 cas et plus de 1 000 décès rien qu’en République démocratique du Congo, qui demeure l’épicentre mondial de l’épidémie.
Le nombre croissant de cas provoqués par la nouvelle souche de la maladie, le clade 1b, en particulier en RDC, avait conduit le comité d’urgence de l’OMS à déclencher, le 14 août dernier, une urgence de santé publique de portée internationale, son plus haut niveau d'alerte, reconduite lors d’une deuxième réunion le 22 novembre.
Le changement de nom de la maladie, désormais nommée «Mpox» au lieu de «variole du singe», date de 2022. L’OMS avait alors estimé que le terme de «variole du singe» pouvait s’avérer «stigmatisant» et «raciste» pour certaines personnes.