Carte postale : la route du Tonnelet vers 1900
Mentionnée pour la première fois en 1559, la source du tonnelet fut d’abord connue sous le nom de « Frayneuse ». Située à l’entrée du village de Nivezé en venant de Spa, elle commença à être fréquentée au début du 17e siècle. En 1780, le Prince- Evêque avait reçu une supplique des curistes lui demandant d’ordonner l’élargissement et l’amélioration du chemin conduisant au Tonnelet et de faire construire un pont pour les carrosses sur « le torrent de Watroz » (le ruisseau de la Sauvenière). Le tracé actuel de la route du Tonnelet date de 1819. C’est en effet cette année là que grâce à l’influence du chevalier de Lance, « Régisseur des travaux aux routes de la province de Liège », la portion allant de la route de la Sauvenière à l’embranchement du chemin de la Platte fut réalisée. L’autre partie allant de ce carrefour à la source du Tonnelet est beaucoup plus ancienne. C’est en 1820, que la route fut bordée de sa double rangée de tilleuls.
Sur le plan cadastral de la Commune de Spa datant de 1830-1833, ainsi que sur le plan parcellaire de 1842-1879 dénommé plan Popp, cette route porte le nom de « Chemin du Wauxhall au Tonnelet ». Sur l’Atlas des voiries vicinales de 1841, elle est mentionnée comme « Chemin n°6 ».
Le long de cette route, qui fait partie du tour des fontaines, se trouvent plusieurs croix et chapelles, souvent témoins de la piété populaire. Malheureusement, certaines croix ne sont plus présentes !
Chapelle Sainte Thérèse de Lisieux
Croix du chemin de la Platte
Chapelle Sainte Thérèse de Lisieux Chapelle située au début de la route du Tonnelet, à gauche, quand on quitte la route de la Sauvenière.
Dédiée à Sainte Thérèse de Lisieux, elle a été édifiée à la demande du Baron Joseph de Crawhez, alors bourgmestre de Spa, en reconnaissance du rétablissement de son épouse, suite à un accident dont ils furent victimes le 11 novembre 1927, lui, la Baronne, le Comte Gustave de Bocarmé et le chauffeur de la voiture. La baronne et le comte furent plusieurs jours entre la vie et la mort.
La chapelle fut bénie par Monseigneur Kerkhofs, évêque de Liège, le 14 octobre 1928. Elle fut construite suivant les plans de l’architecte spadois Armand Micha. Les fenêtres sont ornées de vitraux. Une porte latérale reliait autrefois la chapelle à l’ancienne propriété voisine du Baron de Crawhez. Ce petit sanctuaire a été complètement restauré en 1980 à l’occasion de son demi-siècle.
Croix du chemin de la Platte Cette croix de bois, aujourd’hui disparue, se trouvait le long de la route du Tonnelet, à droite en venant de Spa, peu après le l’embranchement du chemin de la Platte. Elle portait l’inscription suivante : « Cette croix a été restaurée bénévolement en 1990 par Sergio Modonutti, Udine-Venise-Italy ». Sergio Modonutti a été résident au « Domaine de Nivezé ».
Croix de la ferme Pitti Croix également disparue. Cette croix de bois se trouvait au bord de la route du Tonnelet, à droite, au pied du raidillon montant vers la source du Tonnelet, un peu avant le ruisseau de la Sauvenière, presque en face de la ferme Pitti. Elle fut restaurée bénévolement, en 1990, par Sergio Modonutti. Il y a une dizaine d’années, la pierre du socle de fixation était encore présente. La croix aujourd’hui disparue remplaçait elle-même une ancienne croix qui était en restauration lorsque que M. Ramaekers fit l’inventaire de ces petits monuments de 1977 à 1979.
Croix du Watroz (Watro) C’est une croix en bois sculpté aux bouts piriformes. Le socle est en pierre. Elle se situe route du Tonnelet, à droite, au début de la montée menant à la source du même nom et à l’embranchement d’un chemin conduisant à la source du Watroz (située dans une propriété privée). A l’origine, c’est une croix d’embannement (croix de bois plantée, dès 1519, pour fixer les limites des forêts où il était interdit de charbonner). Mais au fil du temps, la piété populaire oublia le but précis de la croix et elle fut garnie d’un crucifix. De plus, quelqu’un jugea sa stabilité précaire et elle fut fixée plus solidement dans un socle en pierre. Elle a été restaurée en 1983, à la demande du Musée de la Ville d’eaux, par l’ébéniste Paul Mordant et le ferronnier Jean Henrard.
Chapelle du Domaine de Nivezé La chapelle du Domaine de Nivezé se situe dans une salle polyvalente aménagée dans le sous-sol du centre de convalescence. Elle est à la disposition des résidents en convalescence dans l’établissement.
Croix du Domaine de Nivezé
Croix de la reconnaissance
Croix du Domaine de Nivezé Cette croix de bois a été réalisée par M. Sergio Modonutti en 1990. Elle fut placée route du Tonnelet en 1992, face à l’entrée du domaine de Nivezé. Elle a été légèrement déplacée lors du réaménagement de toute la zone située aux abords de la source du Tonnelet. Ces travaux, réalisés en 2003-2004, ont remis en valeur la fontaine nivezétoise.
Croix de la reconnaissance Cette croix se situe non loin de la source du Tonnelet, au carrefour de l’avenue Jean-Baptiste Romain et de l’avenue Peltzer de Clermont. C’est une croix en chêne, surmontée d’un toit et ancrée à un bloc de pierre de taille. Elle est garnie d’un Christ en bronze.
Due au concours bénévole de l’architecte François Bourotte, cette croix a été érigée en remerciement, car durant la dernière guerre, Nivezé n’a subi ni victime, ni dommage. Dès octobre 1944, des fonds avaient été récoltés, mais il a fallu trente ans pour que cette reconnaissance se concrétise. Le 1er juin 1975, la croix fut inaugurée lors de la procession paroissiale. Sur la pierre est gravée l’inscription : 1940-1944 NIVEZE PROTEGE REMERCIE LE CHRIST
Jean Lecampinaire
Sources :
Spa, histoire et bibliographie, tome II (Albin Body – 1892)
Croix, chapelles, oratoires de la région de Spa (Comité culturel de Spa – 1992)
Croix, chapelles et oratoires de la région spadoise (H.A.S. – Maurice Ramaekers – 1977)