"La théorie du genre n'existe pas, elle n'existe pas non plus dans le programme", a-t-elle martelé en marge d'un déplacement à Marcq-en-Baroeul (Nord), dans la banlieue de Lille, sur l'orientation.
"Ce programme, je le pilote, et la ligne de ce programme c'est la ligne du ministère, il n'y a pas de théorie du genre dans ce programme", a-elle souligné, après des critiques relayées par le ministre délégué à la Réussite scolaire.
Alexandre Portier avait estimé mercredi devant le Sénat que le projet de programme n'était "pas acceptable" et devait être "revu".
Ce programme "est très clair", "progressif", "adapté à tous les âges" et "permet d'apprendre des notions fondamentales comme le respect, comme le consentement, savoir dire non, ce que c'est qu'une fille, ce que c'est qu'un garçon", a-t-elle poursuivi.
La "théorie du genre" est l'expression utilisée par une frange conservatrice de la société qui s'inquiète des études et enseignements ouvrant à une perception nuancée des différences entre les sexes.
La polémique sur une prétendue "théorie du genre" enseignée à l'école française avait été virulente en 2014, portée par des mouvements conservateurs proches des opposants au mariage homosexuel et parfois de l'extrême droite.
Interrogé jeudi au côté de la ministre de l'Éducation à Marcq-en-Baroeul, Alexandre Portier a balayé le sujet, tout en affirmant ne pas "retirer un seul mot" de ses précédentes déclarations.
"Il n'y a qu'une seule ligne, c'est celle du ministère", a rétorqué Anne Genetet, défendant "un programme qui puisse soutenir, accompagner nos enseignants, qui soit totalement clair et transparent".
Annoncé par l'ex-ministre de l'Education Pap Ndiaye et prévu initialement pour la rentrée 2024, ce projet doit être présenté courant décembre aux organisations syndicales. Ce texte, dont la version actuelle n'est pas encore définitive, fait l'objet de concertations depuis le printemps.