"Les investisseurs qui prêtent à la France, et les Français eux-mêmes – qu’il s’agisse des entrepreneurs ou des ménages – attendent de la clarté, de la confiance, sur comment nous allons réduire nos déficits et maîtriser notre dette", a-t-il dit, à l'occasion de la conférence Investir Day.
"Plus il y a d’incertitude plutôt que de la confiance, plus les entreprises et PME risquent de différer leurs investissements et leurs embauches", a-t-il ajouté.
En quête de 60 milliards d'euros d'économies pour redresser des finances publiques en berne et ramener le déficit à 5% du PIB en 2025, le gouvernement a présenté lundi au Sénat son projet de budget pour 2025.
Mais de nombreuses incertitudes demeurent sur l'issue de ce texte : le Rassemblement national ne cache pas son intention de voter une des motions de censure qui seront déposées par la gauche si les trois textes restaient "en l'état" selon Marine Le Pen.
Avec les députés du Nouveau Front populaire, la majorité serait atteinte et le gouvernement de Michel Barnier renversé.
La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon avait notamment dit samedi redouter, en cas de censure, une crise financière et "un scénario à la grecque", dans lequel les fonctionnaires ne seraient pas payés au mois de janvier.
"La France doit changer sa trajectoire budgétaire", a déclaré mardi François Villeroy de Galhau. "Pas seulement à cause du respect des règles européennes de déficit excessif, mais aussi et surtout dans notre intérêt national."
"Revenir à 3%" de déficit en 2029, "comme le propose le gouvernement, c'est indispensable. Sinon, nous allons rester cette exception en Europe: le pays dont la dette publique continue à augmenter après le Covid alors que tous les autres ont baissé", a-t-il ajouté.