Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, était en déplacement à Amman le 20 novembre. Au cours de sa visite, il a prononcé un discours à l'université de Jordanie, dans lequel il est revenu sur la crise actuelle à Gaza.
Évoquant la journée mondiale de l'enfance, instituée par les Nations unies en 1954, Josep Borrell a déclaré: «Personne n'aurait pu imaginer que 70 ans plus tard, aujourd'hui, nous assisterions à une guerre dans laquelle 70 % des personnes tuées seraient des femmes et des enfants, et où la tranche d'âge la plus fréquemment tuée serait celle des enfants de moins de neuf ans».
«C'est la tragique réalité: les personnes les plus fréquemment tuées à Gaza ont moins de neuf ans», a-t-il insisté, en précisant que «près de 50 enfants ont été tués chaque jour pendant un an». «C'est une guerre d'enfants. C'est une situation horrible», a-t-il martelé devant les étudiants jordaniens.
Faisant écho aux propos du Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, Josep Borrell a déclaré: «C’est une guerre contre leur enfance et elle détruit l’avenir de toute une génération». Il a tenu à «rendre hommage à l'UNRWA» et à lui exprimer son «soutien pour son rôle essentiel», alors que les activités de l'organisation sont désormais interdites dans les territoires palestiniens.
Le chef de la diplomatie européenne est également revenu sur la situation en Cisjordanie, déclarant: «J’ai fait plusieurs propositions visant à sanctionner les colons violents et à faire passer le message que le droit international doit être respecté».
De surcroît, Josep Borrell, Haut Représentant sortant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, a présenté une proposition visant à suspendre le dialogue politique avec Israël à cause des violations des droits de l'homme perpétrées à Gaza. Une proposition qui a été rejetée par les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.
