Le CAC 40 a cédé 42,17 points à 7.269,63 points. Jeudi, il avait terminé en hausse de 1,32%, à 7.311,80 points, soit un gain de 94,97 points.
Sur une semaine, l'indice a reculé de 0,94%.
"Maintenant que l'élection américaine est dernière nous (...), les marchés ont fait une pause et se sont recentrés sur des questions plus pressantes comme le problème de l'inflation américaine", commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.
Les investisseurs sont nerveux après une intervention jeudi soir du président de la Fed Jerome Powell, qui a semblé raffermir son discours face à la dynamique de hausse des prix aux États-Unis.
"L'inflation se rapproche beaucoup plus de notre objectif de 2% à long terme, mais elle n'y est pas encore. Nous nous engageons à terminer le travail", a-t-il assuré, alertant sur "une trajectoire parfois cahoteuse" à prévoir, lors d'une conférence à Dallas (Texas).
L'indice des prix à la consommation s'est en effet accéléré aux États-Unis en octobre, selon des chiffres publiés cette semaine, se hissant à un niveau plus élevé que prévu, à 2,4% sur un an.
Quant à l'économie, elle "n'envoie pas de signaux qui nous pousseraient à nous hâter pour abaisser les taux", a ajouté le banquier central.
Les ventes au détail, un indicateur de la consommation des ménages publié vendredi, ont grimpé de 0,4% sur un mois en octobre, illustrant la vigueur de l'économie et amoindrissant la nécessité de baisse de taux.
Après ces propos, les marchés anticipent que la banque centrale abaissera ses taux moins que prévu dans les prochains mois, ce qui plombe les actions.
"L'urgence pour la Fed à réduire ses taux s'est soudainement évaporée", résume Ipek Ozkardeskaya, pour Swissquote Bank.
Dans ce contexte, le taux à dix ans en France restait stable, à 3,08%, au même niveau que la veille.
Son équivalent allemand, référence en Europe, atteint 2,35%, contre 2,33%, plombé par le désordre politique en Allemagne, après l'explosion de la coalition du chancelier Olaf Scholz.
Comme toutes les actions de grands groupes pharmaceutiques spécialisés dans les vaccins, le groupe français Sanofi a décroché vendredi en Bourse, chutant de 3,27% à 91,31 euros en raison de la nomination probable au ministère de la Santé des États-Unis de Robert F. Kennedy Jr, notoirement sceptique vis-à-vis des vaccins.
Publicis, dont Sanofi est un client important, a lui aussi plongé de 5,42% à 97,98 euros.