"Nous sommes tous concernés, personne n'est à l'abri", s'alarme la CGT de chez Michelin, alors que le groupe a annoncé, mardi 5 novembre 2024, la fermeture de ses usines de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan). Ainsi le syndicat appelle-t-il les salariés clermontois à une grève illimitée à partir de jeudi 7 novembre 2024 ainsi qu'à un rassemblement le lendemain, vendredi 8 novembre à 11 heures, devant le site de la Combaude.
"Après les 1.500 suppressions d’emploi en cours en Allemagne et les 1.400 aux USA, ce sont plus de 1.400 salariés en activité sur les sites de Cholet et de Vannes (employés sous-traitants permanents compris) que Michelin veut sacrifier sur l’autel des profits", dénonce la CGT dans un communiqué.
Et de poursuivre : "L’entreprise justifie cette annonce par des difficultés ou des problèmes de compétitivité. Mais Michelin n’est pas en difficulté ! Le groupe se porte très bien. Depuis des années, il enchaîne les records de profits et il prévoit encore 3,4 milliards d’euros de résultat pour 2024, soit autant qu’en 2022 ! Cela représente plus de 2.100 € par mois par salarié du groupe."
"Guerre contre tous les salariés""En annonçant la fermeture des usines de Cholet et de Vannes, Michelin continue sa guerre contre tous les salariés et sous-traitants du groupe. C’est tous ensemble que les travailleurs pourront contrecarrer les projets de l’entreprise. C’est pourquoi, la CGT appelle les salariés de Clermont-Ferrand à se mobiliser pour dénoncer ces suppressions d’emplois", conclut le communiqué.
Mardi 5 novembre, le groupe a qualifié la décision de fermer les usines de Cholet et Vannes d'"inéluctable" et s'est engagé à trouver des solutions sur mesure pour accompagner chacun des salariés concernés.
P.M.