La SAEM Vendée a officialisé les grandes lignes de son nouveau règlement en vue du Vendée Globe 2028. Il y aura 40 places mais afin de se qualifier à la prochaine édition, deux conditions sont requises : terminer une course majeure en solitaire et bien figurer au classement du Championnat IMOCA Globe Series. Cette 10e édition est la première course permettant de marquer des points pour se qualifier au prochain tour du monde en 2028.
Un système de qualification sur quatre ans sera mis en place pour participer au prochain Vendée Globe. Pour 2028, il y aura donc deux conditions à remplir afin d’assurer sa qualification : la première consiste à terminer classé d’une course en solitaire de grade 2 du Championnat IMOCA Globe Series, dans un temps ne dépassant pas celui du vainqueur augmenté de 50%.
Par ailleurs, les skippers inscriront des points à chaque fois qu’ils participeront aux courses du Championnat IMOCA Globe Series à partir du Vendée Globe 2024 et jusqu’au 30 juin 2028. Le nombre de points attribués sera plus ou moins conséquent en fonction des courses disputées. Mais rien n’indique la prise en compte du résultat sportif comme le demandaient certains skippers.
Les tours du monde (Vendée Globe et The Ocean Race) sont classés en grade 1, les courses de plus de 2 500 milles, comme la Route du Rhum, la New York Vendée Les Sables d’Olonne ou la Vendée Arctique Les Sables d’Olonne, en grade 2, les courses entre 2 500 et 1 000 milles en grade 3 et les courses inférieures à 1 000 milles en grade 4.
À l’issue du cycle des quatre ans, les trois courses où les skippers ont le moins bien figuré seront retirées du calcul final. Cela permet également de ne pas disputer certaines courses et donc de s’écarter du circuit pendant une période donnée, afin de prendre en compte tous les événements que peuvent vivre les marins, à l’instar de la maternité. De plus, les marins victimes de blessure ou souffrant d’une maladie peuvent envisager leur rétablissement sans compromettre leurs chances de participer à la prochaine édition du Vendée Globe. Les équipes internationales qui souhaitent réaliser pendant plusieurs mois des missions de relations publiques à l’étranger ne seront pas pénalisées non plus. Il reste à voir comment cela sera pris en compte.
En parallèle, l’organisateur bénéficiera de trois invitations ou « wild card » qu’elle pourra attribuer à sa discrétion à l’issue du processus de qualification. Il est étonnant que la SAEM revienne à ce nombre de 3 « wild cards » au lieu de 1.
Alain Leboeuf, Président du Vendée Globe et du Conseil départemental de la Vendée, se réjouit de ce nouveau système de qualification pour le Vendée Globe 2028. « C’est le résultat d’un travail de concertation avec l’ensemble des parties prenantes. Il nous a tenu à cœur que l’aspect sportif soit valorisé tout en intégrant les aléas que rencontrent chaque skipper. Le comité diversité que nous avons mis en place a pris toute sa part dans ce travail, tout comme les grands principes proposés par la classe IMOCA. ».
Les bateaux dotés d’un certificat de jauge après le 1er janvier 2005 pourront à nouveau être sélectionnés au Vendée Globe 2028, tout comme pour l’édition 2024.
Les bateaux visent à ne plus utiliser d’énergie fossile afin de produire l’électricité nécessaire au fonctionnement des appareils à bord, excepté pour des raisons de sécurité. Un travail dans ce sens va débuter afin de définir avec la classe IMOCA les conditions pour relever ce défi.
Comme annoncé en février dernier, l’objectif est d’équiper l’ensemble de la flotte avec des instruments de mesure océanographiques sélectionnés par l’UNESCO, porteur du projet. Ces capteurs évolueront au fil des éditions, pour permettre la récolte de données diverses et leur analyse par les scientifiques du monde entier.
Pour cette édition 2024, l’objectif fixé était d’équiper 50% de la flotte. Objectif atteint : ils seront 25 skippers à embarquer des instruments de mesure océanographiques le 10 novembre prochain.