Retour raté. Lina Tuy, qui revenait de sélection, est, comme toutes ses coéquipières de l’ASM Romagnat, passée au travers face au Stade Toulousain, dimanche dernier. La demie d’ouverture espère montrer un autre visage tout à l’heure face aux championnes de France du Stade Bordelais, dans un contexte particulier.
Lina, revenons d’ailleurs sur cette défaite contre Toulouse. On vous a senti marquée...
Cela a été dur à accepter sur le moment. On espérait montrer autre chose. Personnellement aussi, j’ai été déçue par ma prestation. Je n’ai pas réussi à mettre en place le jeu que l’on voulait. Mais on a tourné la page.
Pour la première fois, ce match sera télévisé. Cela change quelque chose ?
Il y a beaucoup d’excitation autour de ce match par rapport à la diffusion sur Canal. On se dit que c’est un match comme un autre, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Il faut cependant faire abstraction de contexte.
"Forcément un sentiment de revanche"D’autant que le Stade Bordelais est un peu votre bête noire ces derniers temps...
Il y aura forcément un sentiment de revanche par rapport aux trois dernières défaites contre elles. C’est une équipe que l’on connaît par cœur : ses qualités, ses faiblesses. Et réciproquement.
Vous avez disputé le dernier Women XV avec les Bleues au Canada. Quel bilan en tirez-vous ?
Sportivement, cela a été peu compliqué par rapport aux résultats (NDLR : deux défaites contre le Canada et la Nouvelle-Zélande, pour une victoire contre les États-Unis). Mais cela a été aussi une expérience incroyable. Pendant quatre semaines, je n’ai pu penser qu’au rugby, le tout dans des conditions idéales. Sur un plan extra-sportif, j’ai découvert aussi un pays extraordinaire.
Vous avez changé de statut également.
En effet, j’ai signé un contrat fédéral espoir avec la FFR en début de saison. Cela me permet de me consacrer presque exclusivement au rugby en augmentant encore les doses d’entraînement. Même si je poursuis mes études (elle est en 3e année de DUT de Gestion des entreprises).
Recueillis par Didier Cros