Alors que plusieurs secouristes ont été tués au Liban et que des ambulances sont également la cible des raids aériens de l'armée israélienne, le Comité international de la Croix-Rouge a lancé un appel le 14 octobre pour protéger le personnel médical en temps de guerre.
«Je lance un appel urgent pour la protection des travailleurs de la santé, des ambulances, des hôpitaux et des centres de santé primaires», a déclaré Nicolas von Arx, directeur régional du CICR pour le Proche et Moyen-Orient, après des informations faisant état de frappes israéliennes ayant touché du personnel médical lors des combats entre Israël et le Hezbollah.
L'humanitaire a rencontré le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun dans son bureau à Yarzé. Nicolas Von Arx a insisté sur le fait que « les attaques contre les établissements de santé sont extrêmement préoccupantes ». Ces frappes signifient «un hôpital qui ne fonctionne plus», précisant que ce sont «des dizaines de milliers de personnes qui ne peuvent plus recevoir de soins médicaux, qui ne peuvent pas accoucher en toute sécurité, qui ne peuvent pas soigner leurs blessures ».
Sur les 207 centres de soins primaires dans les zones de conflit au Liban, 100 ont fermé en raison de l'escalade de la violence, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cinq hôpitaux ont cessé de fonctionner « en raison de dommages structurels causés par les attaques ».
Le ministre de la Santé, Firas Abiad, a, pour sa part, déploré lundi dans une intervention télévisée que « 150 professionnels de santé », dont des médecins, des secouristes et des pompiers, aient été tués par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre le 8 octobre 2023, dont une grande majorité depuis le 23 septembre dernier.
L'Unicef a également alerté sur la crise au Liban. Dans une déclaration commune du 15 octobre, le Directeur général adjoint de l’UNICEF, Ted Chaiban, et le Directeur général adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM), Carl Skau ont déclaré que «les familles vivent dans des conditions extrêmement dangereuses», soulignant que «presque tous les enfants du Liban ont été touchés d’une manière ou d’une autre».
Concernant les déplacés, le communiqué précise qu'«environ 1,2 million de personnes ont été affectées» et seules «190 000 personnes déplacées sont actuellement abritées dans plus de 1 000 installations, tandis que des centaines de milliers d’autres sont à la recherche de sécurité auprès de leur famille et de leurs amis».