"On se sent abandonnés, c'est révoltant", témoigne l'un des nombreux viticulteurs de la vallée du Douro, le terroir du célèbre vin de Porto dans le nord du Portugal, touchés par une crise sans précédent provoquée par une consommation en berne.
"Je vendais mes raisins à une coopérative qui, cette année, me les a refusés", faute de débouchés, explique José Manuel Ferreira, petit viticulteur de 74 ans de la commune de Sao Joao da Pesqueira.
Alors qu'il aurait déjà dû commencer les vendanges de sa vigne centenaire, cet homme à lunettes épaisses et moustache blanche cherchait encore début octobre un acheteur pour sa production d'environ une tonne de raisins.