Les promeneurs étaient nombreux dimanche tout autour de l’étang de Sault. Un après-midi d’une douceur printanière inespérée après une semaine à la météo perturbée et certainement aussi la pensée que c’était le dernier jour pour contempler le plan d’eau dans sa plénitude avant sa vidange (page 7 et notre édition de jeudi) .
Tout cela avait conduit nombre de promeneurs de tous âges sur le chemin qui fait le tour de ce qui est encore un des plus beaux étangs du coin. Il y avait peu de bancs de libres, tant du côté de ce qu’il est convenu d’appeler la plage, que dans la queue de l’étang, plus ombragée et plus secrète.
Une dernière carpeLes conversations allaient bon train sur la perspective nécessairement attristante quoique nécessaire de faire pendant deux ans le tour d’un plan d’eau sans eau, d’abord vaseux, puis complètement asséché.
On traçait des plans sur ce qui pourrait être une vraie plage, qu’on nous promet comme un serpent de mer depuis une vingtaine d’années, on rêvait en pensant à ce qui se fait ailleurs, dans ces plans d’eau situés à une quarantaine de kilomètres de Montluçon, ou le long de certaines rivières.
On s’inquiétait du sort des poissons. Combien de tonnes seraient recueillies lors du rendez-vous dédié organisé fin novembre, avec la Fédération de l’Allier pour la pêche et la protection du milieu aquatique ?
Certains pêcheurs trempaient avec un rien de nostalgie leurs dernières lignes dans l’eau. L’un d’entre eux, Christophe, a même sorti sa dernière carpe de l’étang sur le coup de 17 heures. Pas un de ces monstres de 25 kg que l’on va découvrir dans quelques jours lors de la pêche de l’étang, mais une jolie bête de 8 kg, qui a eu l’honneur de la pesée, de quelques photos du public et d’une ovation bien méritée des nombreux spectateurs.
