Ils ouvraient (en grande pompe) leur discographie avec 3 Feet High and Rising, en 1989, contribuant ainsi à façonner le hip-hop des nineties. Trente-cinq ans après la sortie de ce disque inaugural, le groupe De La Soul fait son retour sur scène afin d’en célébrer le succès – bien qu’amputé de l’un de ses membres, Dave Jolicœur alias Trugoy the Dove, décédé en février 2023. Le désormais duo sera entouré d’une poignée d’invités spéciaux·les pour sa venue au Zénith de Paris, le 4 octobre. Ce premier album est conservé à la bibliothèque du Congrès, à Washington, pour sa valeur culturelle – rien que ça.
Voilà le domaine où ces cinq-là s’illustrent le mieux : le live. Après une année rythmée par leurs concerts un peu partout dans le monde, les Fat Dog réitèrent à l’aune de la sortie de WOOF., leur album paru le 6 septembre dernier. L’occasion d’étirer leur tournée et de parcourir encore les routes. Le groupe britannique jouera donc plusieurs fois en France durant les prochains mois, et sera de passage à Paris pour une soirée au Petit Bain, le 5 octobre. Une chose est sûre : ils et elles ont définitivement l’envergure pour retourner (au sens propre, comme au figuré) cette petite salle flottante.
Au lendemain de la sortie de Trois, deux, un, son second album paru le 13 septembre, Juniore retrouve le chemin des scènes avec une tournée française. Après une poignée de dates à La Rochelle, Rouen et Lille, le trio parisien jouera à domicile le 8 octobre à la Gaîté lyrique. Une date qui affiche complet – signe du succès du groupe néo-yéyé.
Sa tournée est sur le point de s’ouvrir et offre au duo franco-turc une escapade à Paris. Kit Sebastian se produira au Point éphémère, à Paris, pour y jouer (entre autres) New Internationale, son troisième album, paru le 27 septembre. La nouvelle recrue du label indé Brainfeeder fera ainsi voyager sa musique nourrie d’influences pop comme de sonorités brésiliennes, éthiopiennes et indonésiennes. Après la France, les deux musicien·nes poursuivront leurs pérégrinations au Royaume-Uni – où il et elle sont installé·es –, puis en Allemagne et en Suisse.
Le Californien Kamasi Washington présentera son tout nouvel album, Fearless Movement (paru en mai dernier), lors d’une date parisienne à la Salle Pleyel, pour faire danser le public de son groove intrépide et ses sonorités panafricaines, jazz et hip-hop. Un concert pour célébrer le son et l’audace du saxophoniste.
Barbagallo – le batteur de Tame Impala, que l’on a pu retrouver par le passé dans les rangs de Tahiti 80 ou encore Aquaserge – se produira au Supersonic, à Paris, à l’occasion de la sortie de Garde-fou, son dernier album. Il y proposera sa pop joliment naïve et élégante, caché derrière sa batterie. Il faudra donc se rendre à Bastille, ce 14 octobre, pour être transporté·e dans son univers innocent et romantique.
Dans une veine davantage électronique et expérimentale, Laurel Halo prendra d’assaut la scène du Petit Bain, le même soir. La compositrice, productrice et DJ américaine y présentera Atlas, son album sorti l’année dernière, aux côtés de la violoncelliste Leila Bordreuil. De quoi plonger dans les abysses de son esthétique musicale, faite de pop, d’ambient, d’electronica, et de beaucoup d’expérimentations.
Les Telescopes, coincés quelque part entre My Bloody Valentine et Pale Saints, ont plus de 35 ans de carrière dans les pattes. Ils continuent de distordre la musique, au gré de leurs expérimentations et improvisations. Le groupe s’efforce ainsi de casser les règles de bon sens musical, mêlant absolument tous les genres – de la musique minimaliste à l’ambient, en passant par la noise. Autant de raisons pour aller écouter le tout récent Halo Moon à la Mécanique ondulatoire, à Paris, le 17 octobre.
Kim Gordon, l’ex-Sonic Youth ultra-productive, nous a fait parvenir son deuxième album solo, The Collective, en mars dernier, suivi de deux autres titres : ECRP et Razzamatazz. Elle viendra conclure son année de travail artistique avec un concert dans la sublime salle parisienne de L’Élysée Montmartre, prête à enchanter le public français de son air désinvolte toujours aussi cool.
“On vous promet une édition comme toujours placée sous le signe de l’éclectisme : artistes à la renommée internationale, pépites à découvrir, rock, hip-hop, électro…” Cette année encore, ARTE Concert s’associe à la Gaîté lyrique et à La Blogothèque pour proposer son festival. Si la programmation n’a pas encore été dévoilée, on sait que chacune des trois soirées aura sa propre thématique. Les concerts – retransmis sur Internet via Arte Concert, et ensuite disponibles en replay – se tiendront dans la grande salle de la Gaîté lyrique, son foyer historique et sa salle immersive.
Voilà qui sera la dernière étape d’une tournée amorcée trois ans auparavant, à Milwaukee, dans le Wisconsin. Bob Dylan sera de passage dans l’Hexagone pour deux soirées immanquables à La Seine musicale, à Boulogne-Billancourt. L’occasion (peut-être l’ultime ?) d’assister à un concert de cette légende en France, et deux soirées qui s’annoncent d’autant plus impactantes que le musicien met un point d’honneur à ce que les spectateur·rices n’utilisent pas leur téléphone durant ses concerts – un dispositif de pochette verrouillée et sécurisée sera ainsi mis en place pour que le public ne soit pas tenté de le consulter (ni de filmer). “Nos yeux s’ouvrent un peu plus et nos sens sont un peu plus aiguisés lorsque nous perdons la béquille technologique à laquelle nous nous sommes habitués”, peut-on lire sur le site de La Seine musicale. Pas faux.
Après une Maroquinerie l’hiver dernier et un passage sur la grande scène de Rock en Seine en août, The Last Dinner Party revient de nouveau à Paris. Et ce, pour un concert à L’Olympia, le 28 octobre. Rompues à l’exercice du live depuis la formation du groupe, les cinq musiciennes joueront, entre autres, les morceaux de Prelude to Ecstasy, leur premier album paru en février dernier. Une date qui affiche complet – de même que celle à l’Épicerie moderne, à Lyon, où elles se produiront le 5 novembre. Fini le temps de l’émergence, The Last Dinner Party a définitivement acquis sa renommée.
Deux jours plus tard, c’est Ezra Collective qui investira la scène de la mythique salle parisienne. Le collectif londonien, qui s’apprête à jouer aux quatre coins de l’Europe dans les prochains mois, y fera ainsi résonner son jazz nourri d’afrobeat et de dancehall. Celui-là même qui s’illustre dans Dance, No One’s Watching – son dernier album paru le mois dernier via Partisan Records. Un concert qui s’annonce joyeux et galvanisant (comme à chaque fois, d’ailleurs). Parfait pour égayer l’automne.