Le dispositif Pinel permettant d’investir dans l’immobilier neuf en bénéficiant d’une réduction d’impôt sur le revenu prend fin le 31 décembre 2024. Dans la pratique, une course contre la montre est maintenant engagée pour boucler l’opération dans les délais. "L’acte de vente doit être signé avant la fin de l’année, ce qui implique de réserver le bien au plus tard dans les jours qui viennent pour être certain de tenir les délais", précise Stéphane van Huffel, cofondateur de Net Investissement. Les derniers investisseurs pourront réduire leur impôt sur le revenu de 9 % en cas d’engagement de location sur six ans, 12 % sur neuf ans et 14 % sur douze ans.
Pour mémoire, le bien doit être situé dans une zone tendue, et respecter des conditions de loyer et de ressources du locataire. La réduction d’impôt est plafonnée à un investissement de 300 000 euros, et 5 500 euros le mètre carré. Par ailleurs, le régime Pinel + ouvre droit à un avantage fiscal supérieur : la réduction d’impôt s’élève à 12 % sur six ans, 18 % sur neuf ans et 21 % sur douze ans. Il est réservé aux biens situés dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville ou respectant certaines normes de qualité.
Le dispositif Pinel s’apprête donc à rejoindre la longue liste des régimes de défiscalisation immobilière qui se sont succédé depuis une quarantaine d’années, comme le Duflot, le Scellier ou le Robien. Reste à savoir quelle sera la politique du logement du nouveau gouvernement, et si une nouvelle incitation fiscale verra le jour pour convaincre les Français d’investir dans la pierre. "Les espoirs sont maigres compte tenu du dérapage des finances publiques", note Sandrine Allonier, la porte-parole du courtier en crédit Vousfinancer.