"Nous sommes fortes, nous sommes fières, féministes, radicales et en colère" ont scandé ce samedi 14 septembre les personnes qui ont participé au rassemblement de soutien à Gisèle Pélicot, en se dirigeant de la place de Jaude vers la place de la Victoire, à Clermont-Ferrand. Gisèle Pelicot qui aurait été violée plusieurs fois alors qu'elle se trouvait dans un état de soumission chimique est devenue un symbole des victimes de violences sexuelles : "Je tenais à être là pour elle et pour toutes les femmes victimes", témoigne Emeline, 27 ans. "Il faut en finir avec la culture du viol".
Jeune militante, Julie, 19 ans, reprend la formule de Gisèle Pelicot - la honte doit changer de camp - lorsqu'elle a renoncé au huis clos à l'ouverture du procès : " Oui, la honte doit changer de camp. C'est une femme très courageuse et forte. Je l'admire. Il est encore nécessaire aujourd'hui d'expliquer ce qu'est le viol et redire que c'est un crime. C'est un sujet qui concerne chacun d'entre nous ".
Manifestation en soutien a Gisele Pelicot à Clermont-Ferrand. PHOTO FRED MARQUETCe rassemblement à Clermont-Ferrand, comme une trentaine d'autres en France, a été organisé à l'initiative d'associations féministes, alors que depuis le 2 septembre dernier, se tient le procès de Dominique Pelicot.
Un procès en cours à Avignon. Dominique Pelicot, ex-mari de Gisèle Pelicot, 71 ans, est accusé de l'avoir droguée et d'avoir recruté des dizaines d'inconnus sur internet pour la violer, pendant dix ans. Le procès se déroule actuellement devant la cour criminelle du Vaucluse à Avignon. Il doit s'achever en décembre.
