Qui sont les quatre enduristes brivadois au départ du championnat du monde ?

Près de 300 enduristes sont attendus au départ de l'ultime manche du championnat du monde d'Enduro, à Brioude, samedi 14 et dimanche 15 septembre. Parmi eux, quatre seront comme à la maison puisqu'ils habitent à Brioude et ses environs : Justine Martel, Corentin Amathe, Nathan Corny et Victor Langlade. Un temps envisagé sur la course, le cinquième brivadois William Criq a dû renoncer à cause d'une blessure à la cheville.

Justine Martel, 5e au classement général, peut réaliser sa meilleure performance au championnat du monde. Photo Richard Brunel.

Est-il encore nécessaire de la présenter ? Justine Martel est championne d’Europe et quintuple championne de France d’Enduro. Pour la deuxième année consécutive, elle participe au championnat du monde. Avant l’ultime manche, à Brioude, la pilote du Team Atomic Moto est cinquième au classement général.

En ce moment, je me sens plutôt bien sur la moto. L’année n’a pourtant pas été facile parce qu’à cause du travail, je n’ai pas toujours pu m’entraîner.

Justine Martel est donc plutôt ambitieuse pour ce week-end sur sa cylindrée 250 deux temps : "Pourquoi pas monter sur le podium sur l’un des deux jours ?" Elle préparera ensuite la dernière manche du championnat de France, à Langeac, fin octobre, où elle défendra une nouvelle fois sa couronne.

Corentin Amathe défend les couleurs de Dafy Enduro Team. Photo Mathieu Talayssat.

Déjà au départ de la course à Langeac en 2021, Corentin Amathe participera ce week-end pour la deuxième fois au championnat du monde d’Enduro, à l’occasion du Grand Prix de Brioude. Entre temps, le pilote de 22 ans a toutefois changé de catégorie. Depuis le début de saison, il évolue effectivement dans la Junior 1 (moins de 23 ans), à bord de sa moto 250 quatre temps. Et cela se passe plutôt bien pour lui.

Je suis actuellement 4e du championnat de France. J’ai aussi gagné la classique Grappe de Cyrano.

En somme, une saison déjà presque réussie, quelque soit la performance à Brioude. "Je ne vais pas faire attention au résultat. Je veux surtout prendre du plaisir et profiter de l’ambiance", souligne le Dafy Enduro Team, bien plus concentré sur l’ultime manche du championnat de France, à Langeac, fin octobre, où il cherchera à monter sur le podium.

Nathan Corny, de retour de blessure, s'élancera dans la catégorie Open.

Avant la manche de championnat du monde, Nathan Corny est un peu dans l’inconnu. Il n’a pas couru de la saison en raison d’une blessure au coccyx, puis d’une rupture du ligament du pouce.

J’ai connu une année compliquée. Je ne suis remontée sur ma moto qu’il y a trois semaines.

Habituellement au départ de la catégorie Junior 1, il a ainsi préféré s’inscrire sur la course Open quatre temps, à bord de sa 250cc, "pour ne faire que de deux tours de circuit au lieu de trois". Devant son public d’adoption - Nathan Corny est arrivé à Brioude à l’âge de 6 ans -, l’enduriste de 22 ans, soutenu par Bonneton, ne compte toutefois pas faire de la figuration : "Je vise au moins le top 10. J’aimerais réaliser un coup d’éclat pour me montrer auprès des équipes."

Victor Langlade n'a pas disputé une seule course depuis le début de la saison, à cause d'une blessure.

Âgé de 27 ans, Victor Langlade va participer, ce week-end, pour la toute première fois de sa carrière à une manche de championnat du monde. "Je m’étais blessé avant Langeac, en 2021", se rappelle l’enduriste originaire de Blassac, qui avait tout de même assisté à l’évènement comme spectateur. Pour rien au monde, il ne voulait donc rater cette opportunité.

On ne revivra peut-être pas ça, à Brioude, avant 10 ans !

Il s’en est pourtant fallu de peu puisque Victor Langlade revient tout juste de blessure. C’est effectivement sa première course après presque un an de convalescence. Pas question pour autant de rouler tranquillement à bord de sa cylindrée 300 deux temps. "Je suis un compétiteur. Donc lorsque je suis en course, je me donne à fond", assure Victor Langlade, qui prendra le départ dans la catégorie E2/E3, au niveau national.

Timothé Soulié