Les mots sont différents mais le mot d’ordre reste le même. Tout comme son coach, Dounia Issa, qui indiquait dans nos colonnes, jeudi, la volonté du nouveau staff et de ses joueurs d’écrire leur « propre histoire », Sébastien Cape martèle à qui veut l’entendre : « Il faut faire le deuil de la saison passée ». Sur un plan physique, le capitaine est même plutôt content de tourner la page 2023-2024. S’il ne s’est jamais caché derrière cette excuse, le MVP de la finale de Leaders Cup a été diminué les derniers mois par une gêne au genou droit. Un problème de cartilage qui a même pollué ses deux premières semaines d’entraînement, cet été. Des exercices de musculation et d’isocinétisme sur un appareil dédié lui ont notamment permis de se refaire une santé. « Je n’ai jamais été aussi bien que lors des cinq derniers mois », assure Sébastien Cape. Une bonne nouvelle pour la JA Vichy dont le groupe aura besoin de l’expérience à la mène de son capitaine au moment de débuter le championnat sur le parquet de Pau-Lacq-Orthez, ce vendredi soir, à 20 heures.
Un adversaire coriace pour commencer et une vieille connaissance pour le natif de Bayonne, qui a fait ses classes à l’Élan Béarnais. « L’excitation du retour à Pau, je l’ai évacuée l’année dernière », coupe court l’intéressé, plutôt impatient de renouer avec la compétition. « Les matchs amicaux, on en avait marre. On voulait démarrer le championnat. Il y a de l’excitation, bien sûr, l’envie de bien faire face à un gros du championnat ». L’Élan Béarnais, qui a annoncé son objectif de top 5, a été encore plus loin que la JAV sur le plan de la nouveauté, en changeant son entraîneur (Mickaël Hay a remplacé Éric Bartecheky) et en renouvelant 9 des 10 pros de la saison dernière (seul Gaylor Curier est resté).
Quand le coach change, tout change. La façon de parler est différente, le management, la façon de jouer sont différents… Ça demande une grosse adaptation
Mais même si l’effectif vichyssois n’a été remodelé « que » de moitié cet été, pour Sébastien Cape, toutes les cartes sont rebattues. « C’est la première fois que je reste dans un club où le coach a changé », confie celui qui s’est attaché à bien se familiariser avec le style de jeu prôné par Dounia Issa, venu remplacer Guillaume Vizade, parti au Mans (Betclic Élite). « Quand le coach change, tout change. La façon de parler est différente, le management, la façon de jouer sont différents… Ça demande une grosse adaptation. »Surtout quand on est le dépositaire du jeu et, en sa qualité de capitaine, le relais du coach auprès des joueurs. Une mission qui, à l’entendre, se fait naturellement au sein de l’effectif. « Le recrutement a été fait autour de l’humain. Ce sont des bons gars, ça facilite la cohésion de groupe », apprécie Sébastien Cape, lequel a désormais hâte d’en découdre. Et de lancer de manière positive cette saison marquée du sceau de la nouveauté.
Olivier Rezel