La délégation régionale de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques a réuni à Collonges une cinquantaine d’adhérents (Dordogne, Corrèze, Creuse, Haute-Vienne) pour évoquer différents sujets relatifs à la santé mentale.
Une partie de la réunion a été consacrée à la situation des malades, qui, par manque de discernement et de mauvaise perception des risques, se trouvent pris dans des procédures judiciaires. Celles-ci ne prennent pas toujours suffisamment en compte leurs maladies, et multiplient les examens cliniques pendant de nombreux mois, voire des années, avant jugement, au risque d’un maintien en prison.
Informer magistrats et personnel pénitentiaireLe rapport du sénateur Lecerf estime que 25 % des détenus sont des malades mentaux très lourds, gardés en prison faute de places alternatives. L’assemblée a confié à Mme Dos Santos, élue nationale présente à la journée, le projet de créer un réseau d’avocats spécialisés pouvant défendre les prévenus, informer les magistrats, les jurés et l’administration pénitentiaire, et aussi de donner à l’Unafam la possibilité de se porter partie civile pendant les procès.
Une conférence sur la psycho nutrition du docteur Fond a suivi : une meilleure attention au microbiote, résultant d’une alimentation riche en probiotique et omega 3, permet d’éviter et de traiter la dépression, tout comme l’activité physique et le lien social.
Enfin, une personne rétablie de troubles psychiques a décrit sa thérapie, fondée sur une randonnée en suivant le GR 10, ce qui lui a donné la capacité d’admettre et dévoiler sa maladie.
Une belle journée, égayée par un pique-nique et une visite du bourg a apporté un moment convivial aux familles et proches des malades.
