Ne leur parlez pas encore des prochaines municipales : les élus du groupe d’opposition Avenir républicain au conseil municipal de Clermont-Ferrand préfèrent mettre en avant leur travail de fond.
"Il est trop tôt pour annoncer qui conduira notre liste en 2026. Nous préférons parler de nos projets. Nous travaillons sur un programme. C’est ce qui préoccupe les Clermontois. Celui ou celle qui l’incarnera reste secondaire."
"Laxisme" de la mairie en matière de sécuritéAutour de Julien Bony, leur tête de file, les élus de droite au conseil de Clermont viennent de faire leur rentrée politique. En parlant de rentrée, ils ont commencé par évoquer les écoles, déplorant leur manque d’accessibilité et de sécurisation. Ils proposent le retour d’un agent pour régler la circulation aux abords des établissements.
L’occasion de glisser rapidement vers leur thème de prédilection : la sécurité. "Ce n’est pas un sujet politique, insiste Jean-Pierre Brenas. C’est la principale préoccupation des Français."
En la matière, l’opposition reproche à la municipalité son "laxisme" et son "dogmatisme" : "Ce n’est pas un problème propre à Clermont-Ferrand mais la ville se distingue par son manque de réaction face à la montée de la délinquance et des incivilités, estime Julien Bony. La promesse de recruter 30 policiers municipaux sera loin d’être tenue. Ce manque de moyens se traduit par un manque d’efficacité. Il faudrait doubler les effectifs pour que les caméras de surveillance (très insuffisantes), les équipes de nuit ou la sécurité des transports en commun donnent des résultats. Le maire préfère l’affichage à l’efficacité."
Des travaux menés de manière "trop brutale"Le leader de l’opposition réclame le retour de l’éclairage public, "à condition d’investir dans des leds" avant d’aborder un autre sujet de préoccupation : le commerce de centre-ville. "La crise est générale mais à Clermont les travaux n’arrangent rien. La seule réponse de la municipalité reste une indemnisation injuste. Les critères doivent être élargis. Plus globalement, il aurait fallu un meilleur phasage des travaux. La boussole ne doit pas être l’horizon des prochaines élections. Là, pour tenter de combler le retard, c’est trop brutal et cela entraîne erreurs et surcoûts. Les Clermontois prennent leurs habitudes en dehors du centre-ville et risquent de les garder. Ce sont les commerçants et les artisans qui trinquent !"
Le groupe Avenir républicain termine en abordant les mobilités : "là encore, la majorité reste dans l’aveuglement idéologique et focalisée sur la chasse aux voitures. Les distances ont doublé et les temps de parcours ont été multipliés par 4. Les vélos sont les grands gagnants et les piétons les grands perdants. La politique de la contrainte ne marche pas si l’offre de transports en commun n’est pas à la hauteur. Il existe de nombreux leviers pour améliorer les choses. Par démagogie, Olivier Bianchi n‘évoque que la gratuité des bus et des trams. C’est, à notre avis, la dernière des choses à faire."
Fabrice Mina