Cette résidence pour personnes âgées de Durtol avait plutôt bonne réputation. Une des trois résidences du groupe Domidep dans le Puy-de-Dôme (64 établissements en France, 3.000 collaborateurs), avec des tarifs débutant autour de 3.500 € par mois.Mais depuis quelque temps, rien ne va plus : le personnel, mais aussi les cadres s’enfuient à vue d’œil : « Notre directrice a démissionné en juin 2024. Sa remplaçante est partie. La nouvelle, arrivée le 1er août, est malade. Pareil pour le médecin coordinateur, le psychologue, des infirmières, et le personnel qui est remplacé par des jeunes qui ne connaissent pas le travail. Dans cet Ehpad, qui emploie une cinquantaine de personnes pour environ 75 résidents, rien ne va plus : « On est parfois deux soignants pour une cinquantaine de personnes.
"Climat de terreur" dans le Cantal
Heureusement que des familles viennent faire manger leurs parents, mais est-ce normal ? », s’interroge Nathalie Outurquin, déléguée syndicale FO.Ils étaient ainsi une trentaine à manifester, ce jeudi matin, devant les grilles de l’établissement pour des revendications parfois anciennes (13e mois, primes, formation...).Une rencontre, organisée hier après-midi avec la direction régionale, n’a rien donné. Les employés ont donc décidé de poursuivre la grève.
Arnaud Vernet