Des SMS ont été massivement envoyés par le GDS dans les élevages de Creuse la semaine dernière. Objectif : (re) battre la campagne pour inciter les éleveurs à vacciner leurs animaux. « Ce n’est pas faute d’avoir prévenu dès l’an dernier lorsqu’a re-émergé la FCO », soupire Boris Boubet, directeur, qui estime qu’un petit quart du cheptel creusois (bovins et ovins confondus) est aujourd’hui sous couverture vaccinale.
Le désintérêt des éleveurs pour cette précaution est l’addition d’un certain nombre de paramètres : coût des doses et de l’intervention, surplus de manutention nécessitant une certaine main-d’œuvre, peut-être aussi sentiment de trop-plein face à des tâches et des gestes qui s’empilent sans toujours que la finalité soit très claire…
Vaccins rendus gratuitsLe vétérinaire redoute toutefois qu’un certain nombre d’éleveurs le regrettent en s’apercevant de la rapidité à laquelle la nouvelle vague FCO arrive. La FCO 8 qui remonte du Sud du Massif central. Et la FCO 3 qui descend du Nord et de l'Est de la France.
Il est encore temps de s’y mettre, martèle-t-il, alors que la Creuse est toujours indemne de FCO 3 bien que le front de contamination se rapproche ces dernières semaines. « J’incite les éleveurs à vacciner vite. Sachant qu’il faut au moins dix jours pour que l’efficacité soit au rendez-vous… »
D’autant qu’avec l’avancée du front de FCO 3, l’État a décidé de basculer tout le Limousin dans la zone de vaccination gratuite. Des stocks non utilisés dans le Nord-Est, là où la maladie a sévi dès l’an dernier, sont aussi remis à disposition des autres régions tandis que le ministère de l’Agriculture a relancé une commande de doses.
À l’heure actuelle, un million est disponible pour les ovins, 4 millions pour les bovins (2 millions de têtes vaccinables sachant qu’il faut un rappel pour les bovins). Les éleveurs intéressés sont invités à se tourner vers leurs vétérinaires pour davantage de renseignements sur les disponibilités et les calendriers.
Floris Bressy
