Zurich, jeudi, a marqué la fin de votre 2e partie de saison. Quel bilan faites-vous sur celle-ci ?
Assez bon, car il y a plusieurs points positifs. Le moins négligeable : je finis la saison « entier » physiquement, sans pépin, sans douleur et en étant un peu mieux qu’au mois de juillet. C’est une étape énorme, extrêmement importante. À côté, toutes les compètes ne se sont pas déroulées comme prévu, mais globalement, je suis satisfait, j’ai refait 2 fois 5,70 m et des participations honorables par rapport à ma saison, ceci avec moins d’entraînements.
En termes de marques où finissez-vous ?
Les sensations étaient plutôt bonnes. J’ai réussi à bien sauter avec des perches plus petites que le reste de la saison, notamment à refaire 5,70 m avec une 5 m, 15.4, une perche plus petite qu’en juin. Au niveau de l’élan, j’ai sauté sur 16 foulées, sur 18. J’ai adapté en fonction des sensations et des conditions. Techniquement, ce n’était pas ouf, mais pas si mal que ça.
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Et votre bilan sur la saison complète ?
Je ne suis pas en accord avec ce que j’avais imaginé ; je n’ai pas fait les Jeux, d’où une pointe de frustration. Mais ce n’est pas comme si je n’avais pas eu le niveau. Ce qui m’a manqué, c’est de ne pas avoir sauté pendant plusieurs mois et de ne pas marquer de points dans le ranking pour le système de qualifs. Après, j’ai eu une petite blessure en juin et un enchaînement de compétitions pas extraordinaire avec la météo de cet été. Cela ne s’est pas aligné comme espéré, mais j’aurais aussi pu être beaucoup plus loin de tout ça. À ce niveau, mon bilan est très satisfaisant, je suis revenu dans un temps beaucoup plus court que prévu, sans séquelles, sans appréhension. « Mon ischio » est derrière moi, je peux me projeter de nouveau.
Les Jeux ont-ils été ce « moment compliqué » que vous appréhendiez ?
En tant que sportif, pas passé loin d’y participer, ce n’était pas facile. Mais j’aime énormément le sport et je ne voulais pas rater non plus un tel événement. Au final, j’ai eu des opportunités assez exceptionnelles. J’ai été très content d’y être et très content de rentrer chez moi juste après la perche. Après le concours extraordinaire de Duplantis.
"Je ne pourrais pas revivre un truc comme ça"Qu’est-ce qui vous a fait le plus plaisir ?
Ce qui restera le plus gravé : lors de la cérémonie d’ouverture, rester dans les tout derniers relayeurs de la flamme juste avant qu’elle soit allumée. C’était vraiment dingue ; je ne pourrais pas revivre un truc comme ça.
Et le concours de Mondo ?
J’étais avec lui à midi à l’hôtel. Avant qu’il parte, je lui ai proposé d’être présent comme Jean Galfione avec moi en 2012. Il m’a dit « reste avec mes parents ». C’était cool.
Qu’a pensé le président de l’Envol de la prestation d’Anthony Ammirati ?
Content d’avoir un athlète sur le plus gros événement qui soit. Au regard de ses problèmes de préparation, Anthony a été bon. Il a été frustré de rater 5,70 m, mais 12e des qualifs olympiques, ce n’est pas à jeter.
Quelles sont vos ambitions pour la prochaine saison ?
La première : revivre un cycle de préparation et de travail entier. Ma priorité « + + » sera de sauter au All Star Perche (27 février) après 2 saisons sans participation. Ensuite regoûter à une sélection en équipe de France, remonter sur le podium aux France et rejouer le plus haut possible avec un objectif phare : les Mondiaux de Tokyo.
Au fait, reverra-t-on le recordman du monde au All Star Perche ?
On travaille sur le dossier, l’objectif étant d’avoir le meilleur plateau. On verra en fonction de ses choix de saison et si jamais c’est dans ses ambitions…
Sa saison 2024Participations. 16 concours dont 10 du 22 mai au 21 juillet et 6 du 14 août au 5 septembre.Performances. 2 concours à 5,72 m (Duszniki le 31 mai et Lausanne le 21 août) et à 5,70 m (Pierre Bénite le 8 juin et Zweibrucken le 15 août). Moyenne sur la saison : 5,60 m.Classements. France : médaillé de bronze aux Élite (5,60 m) ; 4e performeur. Monde : 37e performeur, 31e au ranking. Europe : 20e performeur, 17e au ranking.
Francis Laporte
