L'indice principal CAC40 a reculé de 71,32 points, à 7575,10 points. Les volumes d'échange ont atteint 2,536 milliards d'euros, un montant considéré comme modéré. La veille, l'indice a avancé de 0,20%.
La séance a été marquée par les craintes pesant sur la croissance mondiale, après la publication de l'indice ISM, qui donne un aperçu de l'activité de l'industrie aux Etats-Unis, qui a continué à se dégrader en août pour le cinquième mois consécutif.
Cette donnée a renforcé les inquiétudes sur les risques de récessions qui pèsent sur la première économie mondiale, avant la publication très attendue de données sur l'emploi vendredi.
Ils font "écho à ce qu'on a connu début août", quand les marchés avaient dévissés en raisons de craintes similaires sur la croissance américaine, explique à l'AFP Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés pour IG France.
Le rapport sur l'emploi américain et l'indice ISM pour le mois de juillet avaient déçu les attentes. Les investisseurs avaient alors craint d'y voir le signal d'un trop fort ralentissement de l'économie américaine et avait très négativement réagi.
Dans le même temps, "de plus en plus d'avertissements émanent de Chine et des signes occasionnels de faiblesse économique", souligne Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Le marché français ne réagit en revanche que peu face aux discussions actuelles qui patinent sur la question du futur chef de gouvernement français, après les élections législatives de juillet.
Pour Alexandre Baradez, le marché anticipe "un scenario dans lequel les deux extrêmes politiques ne sont pas en mesure de rassembler une majorité", ce qui laisse l'écart avec le taux allemand (appelé spread) stable depuis la dissolution, explique Alexander Baradez.
Le rendement des emprunts français à dix ans baissait légèrement mardi, atteignant 3,00% à 15h46 GMT, contre 3,04% la veille. Le spread par rapport à l'équivalent allemand se situe autour de 70 points de base.
Le ministre démissionnaire des Finances Bruno Le Maire et le ministre démissionnaire délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave se sont inquiétés de l'"augmentation extrêmement rapide des dépenses des collectivités" dans une lettre adressée lundi soir aux rapporteurs généraux et aux présidents des commissions des Finances des deux assemblées.
Plus dynamiques que prévu, les dépenses des collectivités, couplées à des recettes moindres qu'espérées pour l'Etat, pourraient, sans économies supplémentaires vigoureuses, pousser le déficit public à 5,6% du PIB cette année, voire 6,2% en 2025, selon des documents budgétaires transmis par Bercy lundi et consultés par des parlementaires.