Âgé de 18 ans, cet homme sans domicile fixe a violemment insulté deux policiers lors de son arrestation à Vichy, le mercredi 28 août. Il a également tenté de s'enfuir et refusé d'être menotté, créant un moment "cauchemardesque" pour les fonctionnaires, selon Me Moya-Laporte avocat de la partie civile. Mais ce contrôle de police n'était pas totalement anodin. Le prévenu, était en effet recherché par les forces de l'ordre pour un acte commis le 22 aout.
Recherché pour un acte commis quelques jours avant...Jeudi 22 août, en fin d'après-midi à La Châtre (Indre), un père de famille venu récupérer ses enfants au centre de loisirs aperçoit un homme passé par-dessus le portillon avec une arme blanche à la main. Visiblement agité et au comportement inquiétant, celui-ci semble en colère. Quelques minutes plus tard, il continue son chemin sur le trottoir, toujours armé de son couteau.
Les policiers sont alors prévenus et une enquête est ouverte. Quelques jours plus tard, ils obtiennent la géolocalisation de la compagne du jeune homme.
Le 28 août, il est localisé près de la gare de Vichy. Alors qu'il descend d'un bus aux côtés de sa compagne, les deux policiers le suivent discrètement. Quelques mètres plus loin, ils tentent de l'interpeller, mais il refuse. Ses mouvements sont si brusques que l’un des policiers fait tomber son taser. Sen suit une série d'insultes. Les deux policiers portent plainte. La caméra de surveillance est exploitée et confirme les faits.
Ce mardi, devant le tribunal, le prévenu a nié la plupart des faits. "Je n'avais pas de couteau, c'était une lime à ongles," a-t-il affirmé. Marine Mercier, substitut du procureur, perplexe face à cette version, a demandé : "Vous avez une lime à ongles et vous sautez par-dessus un portillon, quel en est l’intérêt ?" "Je ne sais pas..." a-t-il répondu.
Me Metenier, avocate de la défense, a souligné que "le port de l'arme blanche n'a pas été vérifié, et lors de l'arrestation, l'homme n'avait pas d'arme sur lui."
En ce qui concerne les faits du 28 août, le prévenu nie les insultes, mais reconnaît un comportement violent.
Quatre mois de prison fermeJugé au tribunal de Cusset, en comparution immédiate, pour outrage et rébellion sur dépositaires de l’autorité publique, le prévenu a été condamné à quatre mois de prison ferme.
Il doit également 200 € à chacun des deux policiers pour le préjudice moral.
Dounia Lemmouchia