Le Dow Jones a reculé de 0,39%, l'indice Nasdaq de 1,12% et l'indice élargi S&P 500 de 0,60%.
Mercredi aura été une séance d'attente, privée d'indicateurs macroéconomiques et sans publications de sociétés de premier plan.
Elle n'a été quasiment consacrée qu'à se positionner avant la présentation des comptes de Nvidia, attendue après la cloche.
"Ces dernières semaines, Nvidia est monté, le marché anticipant qu'il allait faire mieux que prévu" pour son deuxième trimestre comptable, qui va de fin avril à fin juillet, a expliqué Tom Cahill, de Ventura Wealth Management.
"Mais la barre a été placée tellement haut qu'il n'est pas difficile de les imaginer dire que leur croissance va ralentir, ne serait-ce qu'un tout petit peu", a poursuivi l'analyste. "Il y a un peu d'appréhension."
Depuis plus de deux ans, le groupe de Santa Clara pulvérise, trimestre après trimestre, les attentes du marché.
Il est dopé par la demande pour ses désormais fameuses cartes graphiques, des puces aux capacités de calcul démultipliées, indispensables au développement de l'intelligence artificielle (IA) dite générative.
De l'avis général et sur la foi des contrats à terme, la publication de Nvidia devrait fait réagir brutalement la place new-yorkaise, à la hausse ou à la baisse.
"Je ne pense pas que le sujet soit les résultats du trimestre précédent", précise Tom Cahill. "Ce sont les prévisions qui inquiètent."
Avant cette échéance, Wall Street s'est désengagé d'une partie de ses positions dans le secteur technologique.
Les semi-conducteurs ont particulièrement souffert, à l'instar de Nvidia (-1,59%), AMD (-2,75%), Broadcom (-1,99%) et Intel (-2,29%).
Après l'appréciation récente de ces titres, "certains se sont dit qu'il était peut-être temps de vendre un peu" et prendre quelques bénéfices, selon Tom Cahill.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans ressortait à 3,87%, contre 3,90% la veille en clôture, au plus bas depuis le brutal décrochage de début août.
Le regard braqué sur Nvidia, les investisseurs se sont globalement déseintéressés de ce tout ce qui n'avait pas trait à la technologie.
L'enseigne de grands magasins Kohl's (+0,26%) a capitalisé sur un bénéfice supérieur aux attentes et le relèvement de son objectif annuel.
Tom Kingsbury, le directeur général, n'en a pas moins fait état d'un "environnement difficile pour les consommateurs", qui font preuve de "retenue dans leurs achats".
Autre bonne surprise dans le commerce de détail, la chaîne de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch, qui a dépassé les prévisions des analystes et revu en hausse ses objectifs annuels.
Le titre a pourtant fini en forte baisse (-16,93%), le marché attendant encore davantage de cette marque qui renaît de ses cendres après un long passage délicat.
A la différence de Kohl's, Abercrombie a vu son chiffre d'affaires progresser, tout comme la chaîne d'équipement sportif Foot Locker, en croissance pour la première fois depuis un an et demi.
Des analystes ont néanmoins considéré que la prévision de croissance des ventes était modeste, l'action plongeant de 10,15%.
L'enseigne de produits cosmétiques Bath & Body Works a, elle, révisé en hausse ses objectifs de bénéfice net pour l'ensemble de son exercice comptable.
Mais les investisseurs ont davantage prêté attention à son chiffre d'affaires jugé décevant au trimestre précédent et le titre chutant de 7,00%.
Le spécialiste des serveurs et des infrastructures d'informatique à distance Super Micro Computer a poursuivi sa dégringolade (-19,02%), après avoir été accusé, mardi, de manipulations comptables par le fonds spéculatif Hindenburg Research.