C’est une lutte qui semble sans fin. Depuis plusieurs années maintenant, la Ville de Montluçon mène la même bataille contre l’élodée du Canada. Tous les ans, au sortir de l’été, la collectivité parvient à repousser l’envahisseuse. Mais pour un temps seulement, car cette dernière revient inexorablement à chaque coup de chaleur.
Et lorsqu’elle revient, l’ennemie est tout sauf discrète. Depuis quelques semaines, les Montluçonnais peuvent ainsi constater qu’un épais tapi vert a encore recouvert le Cher.
Une plante invasive originaire d'Amérique du NordPour s’en débarrasser, la municipalité a prévu une nouvelle opération de faucardage sur le cours d’eau début septembre. "Nous aurions voulu réaliser cette opération avant la manifestation organisée pendant les Jeux olympiques sur les berges du Cher", explique Pierre Laroche, adjoint au maire de Montluçon en charge notamment du cadre de vie, des affaires réglementaires et de la logistique.
"Nous avions contacté la société et programmé l’intervention. Mais lorsqu’est arrivé le moment de faucarder, en raison des conditions météorologiques du début de l’été, il n’y avait pas d’élodée… Nous n’avons donc pas eu le choix et nous avons dû reprogrammer."
Car il faut dire que cette plante invasive originaire d’Amérique du nord, fréquemment utilisée dans les aquariums, a besoin de chaleur pour se développer. Avec la météo des mois de juin et juillet, celle qu’on surnomme la "peste d’eau" est donc restée cachée. Pour mieux revenir en août.
Plus de 150 tonnes à évacuer"L’élodée a très rapidement, et énormément, poussé à ce moment-là." Causant, comme tous les ans, des problèmes au niveau de la faune, de la flore et empêchant différentes activités humaines (notamment la navigation et la pêche). Sans compter les désagréments visuels et parfois olfactifs.
Pierre Laroche souligne : "L’opération de faucardage prendra, comme d’habitude, plusieurs jours". Plus de 150 tonnes devraient encore une fois être évacuées. "C’est la seule chose que nous pouvons faire malheureusement…"
Depuis 2023, un nouveau marché a été signé avec la société Saint-Éloy Paysage pro, basée dans le Cher, pour une durée de quatre ans et un montant d’investissement annuel de 33.000 euros.
Laura Morel