La grande scène et le chapiteau sont démontés, les guirlandes et lampions rangés dans leurs boîtes, les bidons et tables autour desquels s’installer au beau milieu du village pour casser la croûte ou partager une tournée, sont remisés. L’édition 2024 du festival de Nonette est désormais derrière organisateurs et festivaliers.Quelques jours après la clôture de cette 15e édition, le bilan n’est pas exactement celui qu’espéraient ceux qui lui ont donné toute leur énergie.
"Comme je l’ai exprimé à tous les bénévoles et aux personnes qui ont pris part à l’organisation du festival, le travail est exactement le même, que ça marche ou que ça ne marche pas. Bien sûr, c’est beaucoup plus gratifiant quand ça a marché ! On a fait notre possible… Après, ça ne dépend plus de nous. Même si on n’a pas fait le plein, les deux soirs, on est quand même contents que les gens qui sont venus soient repartis aussi contents et avec la banane"
souligne Patrick Villaescusa.Mais avec moins de 700 personnes, le vendredi soir et autour de 1.100, le samedi, la fréquentation n’est pas celle escomptée.
Une année déficitaire"Cette année sera un peu plus difficile, financièrement. On n’a pas encore fait tous les comptes. Mais on sera déficitaires, on le sait déjà. À quelle hauteur, on l’ignore encore. Mais on va perdre de l’argent. Ça fait partie de la règle du jeu : on sait que ça arrive…", reconnaît-il, un peu déçu. Mais pas abattu.2023 avait été une année record, avec "le plus beau vendredi jamais réalisé, avec plus de 1.000 personnes, et complet le samedi (environ 1.500 personnes, N.D.L.R)."
Alors forcément, les rentrées d’argent ne seront pas les mêmes. La faute à la météo, en partie… Si le ciel a été clément vendredi, l’orage a fait son entrée en scène presque en même temps que Cali. Et la pluie a accompagné les tours de chant de Babylon Circus et de LGMX quasi sans discontinuer.Concert de Cali, à Nonette. Dehors, la pluie redouble d'intensité.
"Avec un festival, on est tributaires du temps…""Avec les conditions météo, on sait qu’on n’a pas pu capter les personnes qui se décident au dernier moment et qui ont dû être découragées par les prévisions. C’est comme ça… Avec un festival, on sait qu’on est tributaires du temps ! Les festivaliers ont quand même répondu présent… On avait fait plus de 950 pré-ventes, pour cette soirée. Les gens ont joué le jeu et sont venus. Mais on n’a pas fait énormément de ventes en plus, au guichet, ce soir-là. On en aurait fait plus si la météo avait été de notre côté…"
Quid de l'édition 2025 ?Le président de l’association Là-Haut Si J’y Suis, qui n’avait pas caché son intention de passer la main après 15 éditions, va rassembler ses équipes avant la fin du mois prochain, pour "un débriefing sur l’association : les projets et les ressentis de chacun. Après, on se décidera. Fin septembre, on aura pris une décision."Pour voir à nouveau planer la chouette qui veille sur les nuits de Nonette, en 2025.
Spectacle de magie dans le parc des Horts. Fascinant et toujours un peu agaçant...Samedi après-midi, environ 400 personnes ont arpenté le parc des Horts qui réservait des animations familiales, gratuitement. Au programme : initiations sportives (escalade, slackline, tyrolienne...), magie, spectacles de rue, fanfare, etc.
Marie-Edwige Hebrard
