La suppression des deux institutions jugées budgétivores, devront précéder la déclinaison du programme gouvernemental à travers la déclaration de politique générale du Premier ministre. La dissolution du CESE et du HCCT ne peut en aucun cas être au dessus de la déclaration de politique générale que le Premier ministre Ousmane Sonko doit faire devant les députés. L’urgence, c’est de donner les axes programmatiques du gouvernement. Il faut que les sénégalais sachent où va le régime.
Avant de supprimer le CESE et la HCCT, Diomaye doit d’abord supprimer les fonds politiques logés à la Présidence, à la Primature et l’Assemblée nationale. Mais, ce qui est désolant, il est revenu sur sa promesse de les supprimer. Le président Bassirou Diomaye Faye semble rétropédaler. Il envisage d'en faire des fonds secrets gérés par un comité restreint. Quel reniement !
La dissolution du CESE et du HCCT en vue est une façon sournoise d’enterrer le scandale de l’ONAS qui éclabousse le gouvernement et de masquer le bilan des 12 ans de Macky Sall initié par BBY. Naturellement, avant que le siffle ne soit donné, hurlements, tumultes, vociférations et gémissements se font entendre. Le bilan des 12 ans de Macky Sall fait peur. En menant un jeu de calembour, le Paroleur de Pastef fait tomber le masque d’un camp paniqué jusqu’à perdre la pertinence.
Le plus grave et le plus indigeste est leur arrogance de comédiens de boulevard. Ces Pastefiens à la tête de l’État sont d’une inculture politique accablante et d’une légéreté incomparable. Dans un pays policé qui fut dirigé par un authentique homme d’Etat comme Macky Sall, on ne nomme pas n’importe qui Président de la République ou Premier Ministre de la République. Dans ce régime, on y trouve trop de zouaves dont les faciès font rire et les propos enragent.
Jamais un chef d’Etat, dans ce pays, n’a eu un entourage aussi désinvolte avec des Ministres limités,burlesques et insolites. Quand ils s’expriment, ils étalent un cadogan d’impertinence et une madrague de gaffes en à plus finir sur fond d’arrogance. Non seulement ils sont fourmillants dans le gouvernement, mais ils sont d’une frivolité et d’une inutilité criardes.
La République du Sénégal est blessée. La République au Sénégal n’est plus la somme du labeur des générations qui se sont succédé, ces générations, depuis les pionniers sont encore au cœur des Institutions, intimidant de leurs antiques voix et même insultant publiquement.
Et le Sénégal qui se glorifiait d’être un grenier de valeurs démocratiques renvoie aux acteurs politiques de la sous-région et à l’intelligentsia l’image d’une comédie qui n’est animées que par des Tartuffes imparfaits.
Mouhamadou Lamine Massaly
Président du Parti UNR
Membre Bloc des Libéraux et des Démocrates Bld / Takku (se mobiliser, en wolof)