. Reine du 400 m à Rio
Spécialiste des distances allant du 100 au 400 m, Nantenin Keita a atteint l'apogée de sa carrière en 2016, à Rio, quand elle a décroché son premier titre paralympique sur le 400, dans la catégorie T13, qui correspond aux athlètes malvoyants. Elle compte à son palmarès trois autres médailles paralympiques: sur le 400 m (bronze) et le 200 m (argent) à Pékin en 2008 et sur le 100 m à Londres quatre ans plus tard (bronze).
Outre ses médailles aux Jeux, elle compte également trois titres de championne du monde (un en 200 et deux en 400 m).
. Son père est une star de la musique
Née à Bamako, au Mali, Nantenin Keita est la fille de Salif Keita, chanteur et musicien mondialement connu, notamment dans les années 80. Comme lui, elle est atteinte d'albinisme, un trait génétique qui entraîne un défaut de pigmentation, notamment de la peau et qui explique également sa malvoyance. A ce sujet, elle avait dit en 2021 à l'AFP avoir eu "un modèle avec (s)on père, donc si j’avais des interrogations, des doutes, je pouvais lui poser des questions".
. L’albinisme, son engagement
"Quand j’allais à l’école, personne n’avait la même couleur de peau, donc ça ne m’étonnait pas d’avoir une couleur différente. J’avais mon blanc à moi. Donc oui je me demandais pourquoi on me traitait différemment" , déclarait avant les Jeux de Tokyo la sprinteuse. Au delà de sa carrière sportive, Nantenin Keita est engagée dans la cause des personnes atteintes d'albinisme, notamment à travers son association "Salif et Nantenin Keita". L’objectif, venir en aide aux enfants, notamment au Mali, et sensibiliser les populations sur le sujet.
. Porteuse de la flamme olympique...
Le 8 mai dernier, Nantenin Keita a été l'une des premières à assister à l'arrivée de la flamme olympique à Marseille, désignée deuxième relayeuse sur le sol français - et première femme - après Florent Manaudou. Un rôle qu'elle a à nouveau endossé lors de la cérémonie d'ouverture, en portant la flamme au coeur du jardin des Tuileries à Paris. "C'était assez dingue, je ne m'y attendais pas du tout" s'est-elle souvenu mi-août lors d'un point presse, "vivre ce dernier passage de relais avec Marie-Amélie Le Fur (présidente du Comité paralympique et sportif français) et Alexis Hanquinquant, ça faisait que tout était réuni pour que la magie opère".
... et porte-drapeau
A 39 ans, Nantenin Keita devrait faire son dernier tour de piste à Paris. Et avant la vérité du Stade de France, où elle sera engagée sur le 100 et 400 m, elle a d'abord la responsabilité d'être porte-drapeau de la délégation tricolore.
Une "fierté" pour la para-athlète, qui y voit également "la reconnaissance de (s)a fédé et des athlètes". Elle est par ailleurs "sûre et certaine qu'il y aura un avant et un après les Jeux paralympiques, que ce soit dans l'accès au sport" ou "l'envie de de pratiquer une activité physique".