Les cris de joie poussés lors de l’annonce du prix d’ensemble de la race limousine, dans le cadre de la 55e édition du festival de l’élevage de Brive (Corrèze), qui a pris fin hier soir, après deux jours dans le parc de la Guierle, en disent long sur ce que représente ce concours. Cette année, le prix revient aux éleveurs du Gaec Lagrafeuil-Puech.
« Un travail de longue haleine »« Cela fait plus de vingt ans que l’on finit toujours deuxième, c’est une véritable consécration pour tout le travail accompli », réagit Jérémy Puech, encore ému quelques minutes après l’annonce des résultats au micro.
Les concours agricoles sont une tradition pour cette exploitation familiale, installée à Meilhards depuis 1976.
À l’issue du verdict, tous les éleveurs ont félicité la famille gagnante. Ils connaissent le travail qui se cache derrière une telle récompense. Pour les exploitants, le prix d’ensemble est le plus prestigieux du week-end, car à la différence des prix par catégories, celui-ci récompense plusieurs animaux de catégories différentes appartenant à un même cheptel.
Hier, ils étaient trois sur la ligne à prétendre au titre. Les deux membres du jury qui officiaient lors de ces deux jours de concours départemental ont salué l’homogénéité des animaux présentés par le Gaec Lagrafeuil-Puech.
« C’est un travail de longue haleine, explique le jeune éleveur. On essaye d’avoir des animaux les plus uniformes possibles, ce n’est pas forcément les plus gros qui sont récompensés. »
Chaque année, le festival de l’élevage de Brive est, pour tous les agriculteurs corréziens, un moment très attendu. La famille Lagrafeuil-Puech ne fait pas exception. « Recevoir un prix à Brive met la lumière sur toute notre exploitation, confirme-t-il. D’un point de vue commercial aussi, c’est important. »
Chez les Lagrafeuil-Puech, les prix sont réguliers. De génération en génération, la passion des concours agricoles se transmet. Des comices communaux au Salon international de l’agriculture de Paris, la famille n’hésite jamais à se déplacer pour partager son savoir-faire.
Marie Chazelas