Même si elle est accrochée à la colline, leur maison n’est pas bleue. Mais elle se distingue par ses volets d’un vert aussi joyeux que la rue de l’Égalité conduit invariablement… au cimetière. « On s’était dit qu’il fallait que l’on crée une maison d’édition. Parce que l’on écrit tous les deux. Parce qu’on lit tous les deux », explique Patricia Floric. « Et puis, j’ai écrit Tito, et j’ai commencé à chercher un éditeur. Et l’un m’a proposé de le publier en 2027. C’est à ce moment que l’on s’est dit “pourquoi pas”. Et un ami nous a encouragés et nous a dit “allez-y ! ”. »
Le choix de la forme juridique, une association, tout comme la ligne éditoriale, « nous n’avons pas réfléchi longtemps. Pour l’association, c’est la liberté de faire ce que nous voulons, et ne pas être attachés à une forme de profit. Nous cherchons simplement l’équilibre financier. Bien sûr, nous avons mis de l’argent personnel dans l’histoire. Et puis, nous sommes une vraie maison d’édition, nous ne publions pas à compte d’auteur. Nous proposons de vrais contrats d’édition à nos auteurs ».
La ligne éditoriale est un peu à notre image. Il y a des choses parfaitement identifiables chez nous, et donc dans la ligne éditoriale. Nous nous intéressons à l’humain, nous allons interroger les sociétés, et nous allons donner la parole, totalement libre, à des spécialistes. Voilà l’esprit des trois collections que nous proposons, respectivement, Contretemps, Contrecourant et Contredire.
Le premier roman, publié en juillet, dans la collection Contrecourant, est Quitter Tito, de Patricia Floric. « C’est un roman inspiré de l’histoire de mon papa », explique l’autrice. Le prochain sera Electrophages, de Michaël Verger, dans la collection Contretemps. « Nous avons prévu d’organiser un “vernissage” pour la sortie du livre, au Faisan doré, le bar de la place d’Aurinques, vendredi 29 novembre à partir de 18 heures », précise Patricia Floric. « Nous allons aussi participer à des salons. Celui d’Arpajon-sur-Cère en septembre. Et nous aurons aussi une séance de signature à la librairie Point-Virgule d’Aurillac, fin septembre », détaille Jean-Louis Benavent.
Les livres sont imprimés à AurillacSi la maison d’édition est située à Aurillac « nous avons aussi choisi de faire imprimer les livres à Aurillac, à l’imprimerie Champagnac. Et ce sont, là aussi, de vrais livres avec dos carré-collé en cahiers cousus, d’un format 19 x 12,5 cm. Chaque titre sera imprimé à 400 exemplaires. Parce que nous privilégions la qualité à la quantité ». C’est aussi pour cette raison que deux sorties annuelles sont prévues dans l’immédiat, et pas une de plus. Mais ce circuit court, choisi et assumé, l’est aussi pour la distribution dans les librairies qui se fait, et se fera, en direct.
« Nous avons été à la rencontre de libraires indépendants cet été. Et nous avons déjà une quinzaine de librairies qui ont accepté de vendre nos ouvrages. Nous allons continuer à prospecter, et nous espérons arriver à une trentaine de librairies ». Et le fait d’être installés à Aurillac, « ne veut pas dire que nous publions des romans régionalistes. Il y a déjà des maisons d’éditions pour cela, et qui le font très bien ».
Jean-Louis Benavent est professeur, collaborateur régulier du journal de l’association Éclat, Pépin, il a publié de nombreuses nouvelles. Avec Patricia Floric, ils sont créateurs de la revue Virus hurlant. Il est doctorant.Patricia Floric est Journaliste de formation, elle est aujourd’hui professeure, et va commencer une thèse en septembre. Elle est également scénariste et romancière.
Bruno-Serge Leroy
Contreforme éditions, 11, rue de l’Égalité, à Aurillac. Site, contreforme-editions.com. Également sur Facebook et Instagram.Jean-Louis Benavent, 06.44.06.51.05,Patricia Floric, 06.48.81.64.88.