La fresque restaurée par la fille de l’artiste

SAINT-GEORGES-LA-POUGE. La fresque de Saint-Georges-La-Pouge restaurée. En 1955, Maurice Camut, peintre et architecte d’intérieur, exécuta une peinture murale de 3,80 m sur 1,60 m dans la salle de la mairie, aujourd’hui partie intégrante du patrimoine municipal.

Cette fresque, endommagée par un feu de cheminée, avait été restaurée en 2014 par la fille du peintre, Isabelle Camut-Hureaux. Dix ans après, soumise aux variations de température, la fresque nécessitait un rajeunissement.

Toutefois, cette restauration picturale qui doit combiner un savoir-faire technique et une pratique complexe, requiert du temps et de la patience. Aussi, profitant de la fermeture de la mairie, Delphine Poitou, la maire, a laissé le champ libre à Isabelle Camut-Hureaux afin qu’elle effectue, en toute sérénité, toutes les réparations nécessaires pour prolonger la vie de la peinture.

L’artiste confie que « restaurer, c’est créé autour de l’œuvre l’environnement idéal à sa conservation ». Ses interventions atténuent les altérations du temps et participent à leur remise en état. Le travail qui reste minutieux est basé sur l’expression de la couleur, avant tout. Car cette fresque est une synthèse joyeuse et colorée d’événements marquants de la vie quotidienne du village.

A travers sa peinture, Maurice Camut, a voulu transmettre des émotions en exprimant, la vie, le temps qui passe, l’hommage aux soldats mais également, la sérénité et la douceur d’un village creusois. De l’union de jeunes mariés à la naissance de leur futur enfant, l’œuvre symbolise la renaissance.

Cette fresque relate également un aspect du passé local, le mode de vie d’un grand nombre de paysans creusois, celui des maçons de la Creuse.

Le principal défi, pour la restauratrice, résidait donc dans l’équilibre entre préserver l’intégrité de l’œuvre originelle et effectuer les réparations nécessaires. Défi relevé par la fille du peintre car au-delà de la conservation matérielle, cette restauration est un acte de célébration et de respect envers la créativité de Maurice Camut.