Et un de plus?! En rejoignant les rangs du Stade Aurillacois cette saison, Koen Bloemen est devenu le 6e joueur issu de la communauté néerlandaise au sein de l’effectif professionnel cantalien. De quoi faire de la colonie batave le deuxième contingent étranger du Stade, à égalité avec l’Afrique du Sud, et derrière la toujours importante colonie géorgienne (8).
« C’est marrant. Je n’avais jamais joué avec autant de Néerlandais dans une équipe en France et ça me va bien. Aujourd’hui, mon néerlandais est presque moins bon que mon français. Ça fait plaisir de jouer avec autant de compatriotes », s’amuse le 2e ligne, par ailleurs capitaine de sa sélection.
La sélection comme porte d'entrée vers la FranceLa sélection, c’est d’ailleurs ce qui avait ouvert les portes de l’Hexagone à Koen Bloemen, via un petit crochet par… la péninsule ibérique. « Lors du championnat européen des moins de 18 ans, j’avais joué au Portugal. Là-bas j’avais rencontré Jean-Philippe Lacoste, qui était venu voir le match et qui était responsable des jeunes à Montpellier. Et c’est comme ça que je suis arrivé au MHR. »
Intégré au centre de formation héraultais, le joueur âgé désormais de 26 ans a fait ses gammes, prémices à l’obtention du statut de JIFF qui est un passeport tellement apprécié dans les rangs aurillacois.
Mais le Stade, Bloemen ne l’a rejoint que cet été, après avoir véritablement gagné en expérience et en temps de jeu à Bourg-en-Bresse durant pratiquement cinq saisons, avec un petit détour par la Bretagne?; le temps d’opérer comme joker médical à Vannes, avec le titre de champion de France de Pro D2 au passage.
Formé à Montpellier qu'il avait rejoint à 18 ans, Bloemen était ensuite devenu une pièce maîtresse de Bourg-en-Bresse avec qui il a déjà connu la Pro D2
Au printemps, quand Bloemen rallie Vannes, il a déjà validé son engagement avec Aurillac pour juin. Comme un signe que le Stade avait eu le nez creux en misant sur le 2e ligne qui avait aussi su séduire un cador.
La Pro D2, Bloemen l’avait déjà connue avec Bourg« Ma venue, ça s’est fait autour de février-mars. On a commencé à avoir des contacts très positifs. J’avais beaucoup parlé avec Mathieu (Lescure), on s’entendait bien, on a vite signé, et le prêt à Vannes est arrivé après. J’étais très content d’aller à Vannes et je suis très content d’être là », pose l’ancien bressan qui n’avait pas attendu de jouer un match avec le RCV (contre Agen), pour goûter à la Pro D2.
(Etre passé par Vannes) m’a bien préparé. Je sais à quel niveau il faut être, surtout que la Pro D2 est plus difficile chaque année. Et j’y avais déjà joué avec Bourg.
Il avait alors réalisé une saison pleine, d’ailleurs, avec 24 matches (pour 3 essais) en 2021-2022. Et s’il a joué en Nationale depuis, il a continué de prendre de la bouteille. Notamment avec sa sélection qui lui permet d’affronter – entre autres – la Géorgie et la Roumanie.
Et son rôle de capitaine a aussi eu un impact. « Ça m’a permis d’apprendre, même sur des choses extérieures au rugby. Et en tant que capitaine, tu dois réfléchir au plan de jeu, gérer l’équipe. Ça te fait grandir et prendre de l’expérience », pointe le 2e ligne qui ne se voit cependant pas comme un leader dans son nouveau club.
« S’il faut dépanner, je peux aider, mais moi, je suis un soldat, il y a des leaders établis », prévient le Néerlandais, qui n’attend que de servir l’équipe. Et qui salive aussi à l’idée d’affronter Montpellier, vendredi 23 oût, le club qui l’a conduit en France.
Jean-Paul Cohade