Exercice incendie à Marcillat, les pompiers ont allumé le feu dans les yeux des enfants de la colonie de vacances

Ils se souviendront longtemps de cet après-midi-là. Àgés de 4 à 12 ans, les enfants de la colonie de vacances installée au château du Courtioux, propriété de la mairie de Sarcelles, ont vu débarquer lundi dix soldats du feu quelques minutes après le déclenchement d’une alarme au feu.

Un exercice inopiné imaginé par le directeur du centre de vacances Christophe Slout. "Au-delà de l’intérêt pédagogique, une des idées de cette action est de leur faire découvrir le métier de sapeur-pompier et pourquoi pas de faire naître des vocations".

Après avoir évacué les lieux, les 21 enfants sont rassemblés sur la pelouse. "Il y a le feu dans la salle en bas", s’inquiète l’un d’entre eux alors que deux fumigènes déclenchés par les pompiers simulent la fumée d’un incendie. "On commence à ne plus rien y voir", constate au même moment le lieutenant Mitaty, chef des opérations. Jouant le jeu à fond, le directeur du centre de vacances alerte les soldats du feu : "Deux animateurs de la colonie ne sont pas sortis du bâtiment".

Sagement assis, les enfants ne manquent pas une miette du spectacle. Une première victime est évacuée. Puis une deuxième, inconsciente mais saine et sauve. "J’ai joué l’inconscient jusqu’au bout", confie Vincent en se relevant du brancard où il avait été placé. Sous le charme, les jeunes applaudissent les soldats du feu.

Une des deux victimes est installée sur un brancard 

"C’est un exercice qui a permis aux sapeurs-pompiers de Marcillat de se familiariser avec un lieu qu’il ne connaissait pas jusque-là", se félicite le lieutenant Mitaty après avoir briefé son équipe une fois l’intervention terminée.

Les yeux remplis d’admiration, les pensionnaires du centre de vacances du château de Courtioux ont ensuite connu de nouvelles émotions. Place aux travaux pratiques !

Casque brillant comme un sou neuf sur la tête, ils ont pu tester, avec le soutien des pompiers, la lance à incendie utilisée au quotidien par les soldats du feu. Impressionnés par la puissance du jet, certains en sont restés bouche-bée. D’autres, plus espiègles, ont tenté d’arroser, en vain, l’assistance. Seul l’avenir dira si, cet après-midi-là, dans la cour du château, des vocations ont vu le jour.

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Martial Delecluse