Alexandre Jankowiak reçoit dans son bureau du premier étage de la sous-préfecture. Depuis maintenant près d’un an, il en est le secrétaire général. Un rôle d’autant plus important en période d’intérim, pendant laquelle il faut assurer au mieux la continuité de la représentation de l’État.
Les intérims sont-ils fréquents dans les sous-préfectures ?
Oui, en fait ils font partie de la vie des sous-préfectures. Comme les sous-préfets ne peuvent rester que trois ans en poste c’est assez fréquent, et ce n’est pas un problème. Dans le département, Thiers et Ambert fonctionnent en binôme et Riom et Issoire aussi de leur côté. Donc quand il y a eu un intérim à la sous-préfecture d’Ambert en mars-avril, c’est la sous-préfète de Thiers qui l’a assuré et maintenant c’est l’inverse.
Alexandre Jankowiak, secrétaire général de la sous-préfecture de Thiers.
Comment vous organisez-vous pour que le service ne soit pas impacté ?
Pour nous ce qui est essentiel c’est qu’il y ait une continuité des services de l’État dans l’ensemble de ses missions.
Malgré l’intérim, on ne fournit pas moins de services que ce soit aux élus ou aux citoyens.
Je garde le contact avec les élus et la sous-préfète d’Ambert vient régulièrement à Thiers pour les rencontrer. Quand il y a des sujets importants, on fait en sorte qu’il y ait de l’écoute. Après les orages, la sous-préfète a bien sûr rencontré les élus, mais aussi les commerçants de la rue de Clermont pour constater les dégâts et les difficultés rencontrées. De même pour les problèmes de chiens mordeurs à Chabreloche par exemple, on est toujours prêts à répondre aux questions du maire.
En termes de représentation, si jamais il n’y a pas de nomination avant le 25 août, c’est la sous-préfète d’Ambert qui représentera l’État lors de la cérémonie de la libération de Thiers. À la sous-préfecture on est dépositaires de la crédibilité de l’État, on contribue à préserver le climat de partenariat et de confiance.
Avez-vous une visibilité sur la date de la nomination ?
Non, on n’a pas de visibilité sur ce genre de décision qui dépend du gouvernement. Pour Ambert ça avait pris près d’un mois en avril, et là on est aussi autour d’un mois.
La situation politique nationale peut-elle retarder la nomination ?
À vrai dire, c’est une situation inédite. Le gouverment gère les affaires courantes et on a vu quelques nominations au Journal officiel ces derniers temps.
L’été implique-t-il une accalmie pour la sous-préfecture ?
Non, c’est plutôt un changement des missions. C’est-à-dire que tout ce qui touche à l’éducation ou les sujets économiques vont prendre moins d’importance l’été, et laisser la place à l’organisation d’évènements notamment.
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On conseille les mairies pour la sécurité civile autour des manifestations comme les festivals et on organise les forces de sécurité à ces occasions. On est toujours dans la boucle quand il s’agit de sécurité. Évidemment les questions liées au tourisme prennent aussi plus de place.
Propos receuillis par Roman Routault