Une "arnaque". Alors que le débat fait rage outre-Atlantique pour déterminer à quel point la voiture électrique est une solution pour réduire les émissions de CO2, Donald Trump a déclaré vouloir mettre fin au crédit d’impôt de 7 500 dollars pour l’achat de véhicules électriques, dans un entretien accordé à Reuters ce lundi 19 août. "Les crédits d’impôt et les incitations fiscales ne sont généralement pas une très bonne chose", a-t-il affirmé, précisant être "un grand fan des voitures électriques", mais aussi "des voitures à essence, ainsi que des hybrides et de tout ce qui va arriver." La mesure, déjà en place lorsque le milliardaire était président, avait été étendue par le président Joe Biden en 2022, afin que les Etats-Unis atteignent leur objectif de 50 % de ventes de véhicules électriques neufs en 2030.
La déclaration a de quoi surprendre, car Donald Trump est très proche d’Elon Musk, le PDG de Tesla qui ne vend que… des voitures électriques. Le mois dernier, ce dernier a publiquement soutenu le candidat républicain et, le 12 août dernier, les deux hommes ont échangé en direct sur X, étalant notamment leur détestation commune de l’immigration illégale et des Européens. Auprès de Reuters, Donald Trump s’est dit prêt à offrir un poste de ministre, ou bien un rôle de conseiller, "s’il le voulait", à son collègue milliardaire, un homme qu’il a qualifié de "brillant". En mai dernier, le Wall Street Journal avait déjà rapporté que l’ex-président envisageait de confier un poste dans sa future administration au géant controversé de la tech.
Une invitation à laquelle Elon Musk n’a pas tardé à réagir sur son réseau social X, s’imaginant déjà en secrétaire du "Department of Government Efficiency" et publiant un montage de lui-même accompagné de la légende "Je suis prêt à servir". L’acronyme "DOGE" de ce poste fictif - emprunté à un internaute - fait référence à un mème de chien shiba populaire sur Internet, et une cryptomonnaie avec laquelle le grand patron aime s’amuser. De quoi laisser planer le doute quant au sérieux de cette réponse d’Elon Musk à la proposition de Donald Trump.
En juillet dernier, Donald Trump avait déjà critiqué les voitures électriques, lors de la convention républicaine, à Milwaukee. Selon lui, la fin de ces véhicules permettrait d’"économiser des milliers et des milliers de dollars par voiture pour les clients américains", car ces engins "sont très chers" et "ne vont pas assez loin". Ce budget qu’il compte économiser s’ajouterait aux droits de douane de l’ordre de 100 à 200 % sur les voitures chinoises qu’il souhaite instaurer, afin qu’elles soient "invendables aux Etats-Unis". L’objectif de ces économies serait de les rediriger vers "des projets importants, comme des routes, des ponts et des barrages", avait-il listé.