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Un été littérature – 20) Littérature bucolique

Je prévoyais initialement de consacrer ce vingtième volet à la littérature russe. Tolstoï, Dostoïevski, Gogol, Tchékhov, Pouchkine, assez nombreux sont les romans de ces auteurs que j’ai lus. Malheureusement, j’en garde trop peu de traces écrites pour pouvoir proposer quelque chose de suffisamment satisfaisant. C’est pourquoi j’improvise cette évasion bucolique aux parfums de fin d’été.

 

Le Mur invisible, de Marlen Haushofer

Voilà un thème qui est aujourd’hui régulièrement l’objet de scénarios multiples : la fin du monde et le dernier être humain. Ou comment survivre seul dans la nature redevenue sauvage et authentique.

Car telle est bien la situation que connaît soudainement cette femme. Alors qu’elle était partie passer quelques jours en compagnie d’un couple d’amis propriétaires d’une maison retirée dans la montagne, ceux-ci ne reviennent pas d’une petite escapade qu’ils étaient allés faire au village le moins éloigné. Sans qu’elle en comprenne tout de suite la raison.

La voilà seule, ayant pour toute compagnie leur chien, auquel s’ajouteront bientôt un chat et une vache.

Dans un premier temps inquiète, elle va très rapidement comprendre que, non seulement ils ne reviendront pas, mais pire, qu’elle est probablement la dernière survivante tout au moins dans les alentours, voire à l’échelle du pays.

Dès lors, elle va devoir à la fois s’organiser, apprendre à faire preuve de la plus grande discipline pour pouvoir assurer sa subsistance et celle de ses animaux de compagnie, mais aussi adopter une philosophie de vie tout entière tournée vers le réalisme de la solitude et des atouts que celle-ci peut présenter à ses yeux, plutôt que vers la nostalgie ou l’espoir vain.

C’est le journal qu’elle tient que nous lisons, à la fois captivant, instructif, et décrivant dans le détail l’organisation de ses journées, de ses pensées, de ses questionnements, des réponses concrètes qu’elle trouve pour faire face aux situations inédites qu’elle rencontre.

Une sorte de Robinson Crusoë au féminin, non sur une île mais dans une maison équipée d’outillage et entourée de champs, elle qui n’y connaît pas grand-chose aux travaux des champs en tant que citadine habituée à son confort. Situation dans laquelle nous pouvons d’autant plus nous projeter comme citadins nous-mêmes, pour l’immense majorité des lecteurs, je l’imagine.

Elle va devoir apprendre à cultiver, à rationner, à s’occuper des animaux, à accepter la répétition du quotidien et à subir les affres de l’incertitude.

Elle a au moins la chance d’avoir au départ une âme plutôt solitaire, qui l’aidera beaucoup à s’en accommoder.

Mais ce qui m’a le plus intéressé, probablement, est la description patiente du caractère particulier de chacun des animaux qui accompagnent son quotidien et lui permettent de tenir debout. Pour moi qui n’en ai jamais eu et ne le souhaite pas, il n’y a qu’à travers les lectures que je peux avoir une description très fine, comme ici, de leur tempérament particulier, de leurs caractères distinctifs, de leur psychologie. Et c’est très instructif.

Le livre est bien écrit, relativement captivant à condition de bien comprendre que c’est tout l’intérêt de la littérature de nous faire vivre lentement, et forcément par la répétition du quotidien, la langueur du temps, les espoirs et les angoisses qui l’accompagnent.

Il s’agit d’une lecture patiente, construite, réfléchie, non d’un roman à suspense fait d’un tas de rebondissements. Que ce soit clair au futur lecteur qui hésite à se lancer dans cette narration et ne doit le faire qu’en connaissance de cause.

Marlen Haushofer, Le Mur invisibleActes Sud, avril 1992, 352 pages.

 

Le jardin secret, de Frances Hodgson Burnett

Il s’agit d’un grand classique de la littérature, dont une adaptation existe également en film. Une lecture de haute tenue, d’un très beau langage, conseillé par l’éditeur dès 9/10 ans.

Le roman débute dans le contexte des Indes britanniques du XIXe siècle, pour se poursuivre dans celui de l’Angleterre de l’époque. C’est l’histoire d’une petite fille unique au cœur sec, de famille aisée, dont des événements dramatiques et malheureux vont transformer la vie assez radicalement. Mais les changements peuvent aussi parfois se révéler salvateurs, et le nouvel univers dans lequel elle va désormais évoluer va avoir des effets incroyables sur sa vie, son tempérament, son caractère, ainsi que ceux d’autres personnages.

Un roman à lire si vous n’êtes pas allergique à une certaine lenteur, là encore. L’ensemble peut paraître par moments un peu long, car il ne se passe pas énormément de choses ; mais pour ceux qui, au contraire, bénéficient d’un esprit assez contemplatif et favorable aux descriptions, ils pourront y trouver leur compte et se laisser entraîner ou bercer par cette histoire. Quant aux jeunes lecteurs, la richesse du vocabulaire et des évocations pourront constituer de bons atouts en matière de maîtrise du langage et de capacités de ressenti comme d’imagination.

— Frances Hodgson Burnett, Le jardin secret, Archipoche, 288 pages.

 

La Police des fleurs, des arbres et des forêts, de Romain Puértolas

Je ne connaissais pas encore l’auteur, mais manifestement il a le don de baptiser ses livres de titres doucement farfelus et originaux. La couverture de ce livre elle-même s’accorde bien avec cet état d’esprit.

Quant au style, sous la forme ici d’échanges épistolaires entre un jeune officier de police chargé d’une enquête sur un assassinat, en 1961, dans un village retiré de la campagne, et Mme le procureur de la République du chef-lieu, suite à une coupure de courant prolongée empêchant les communications téléphoniques, il est également à l’image du titre : léger, original, plein d’humour et tout à fait agréable.

Nous avons donc affaire ici à un roman sympathique à lire, assez drôle et léger, jusqu’à l’issue, parfaitement en phase avec la fantaisie de l’auteur et son imagination espiègle. Après avoir semé des petits cailloux çà et là, on ne comprend qu’à la fin le sens qu’ils pouvaient revêtir. La surprise est de taille… Sacré coquin d’auteur ! Il devait se rire de cette surprise qu’il préparait à son personnage principal ainsi qu’à son lecteur ! Mais chut !… Je n’ai rien dit.

– Romain Puértolas, La Police des fleurs, des arbres et des forêts, Albin Michel, octobre 2019, 352 pages.

 

La panthère des neiges, de Sylvain Tesson

Je ne peux pas être plus opposé, a priori, qu’à l’esprit de Sylvain Tesson : lui parcourt le monde avec curiosité, sagesse, philosophie, une certaine sérénité, la soif de découvrir, la recherche de l’authenticité. Et il décrit ce qu’il voit et ressent avec beaucoup de poésie, d’objectivité aussi, car il n’enjolive rien et conserve une bonne dose de pragmatisme et non de naïveté : rudesse de la nature sauvage, cycle de la vie et de la mort, caractère imparable de ce qui s’y déroule. Quant à moi, je suis un pur citadin, peu curieux des choses de la nature, pas du tout poète, attaché à mon confort et assez casanier, donc tout l’opposé.

Et pourtant, je me sens infiniment plus proche et admiratif d’un tel aventurier et poète que de ces bobos idéalistes et donneurs de leçons qui, d’ailleurs, ne manquent pas de l’étriller, eux qui pensent mieux savoir, s’en tiennent à de beaux principes ou idéaux, ne doutent jamais d’eux-mêmes.

Cette lecture était donc pour moi bienvenue, même si le sujet était a priori très éloigné de mes préoccupations traditionnelles. Car dans le fond, je ne suis pas si éloigné de cette forme de regard sur les choses, de pureté de l’analyse et de réalisme face aux forces de la nature. Je voyage aussi, d’une certaine manière, mais à travers les livres (lui a la chance et la nette supériorité de faire les deux). Et si je suis très éloigné de cette authenticité et cette véritable liberté qui le meut, comme de cette véritable capacité d’émerveillement, je partage au moins certains angles philosophiques, et l’idée que la nature n’est pas ce lieu idéalisé qu’en font certains.

« Dans ce haut parvis de la vie et de la mort, il se jouait une tragédie, difficilement perceptible, parfaitement réglée : le soleil se levait, les bêtes se pourchassaient, pour s’aimer ou se dévorer. Les herbivores passaient quinze heures par jour, la tête vers le sol. C’était leur malédiction : vivre lentement, occupé à paître une herbe pauvre mais offerte. Pour les carnassiers, la vie était plus palpitante. Ils traquaient une nourriture rare, dont la rafle constituait une promesse d’une fête de sang et la perspective de siestes voluptueuses.

Tout ce monde mourait et les corps déchirés par les charognards mouchetaient le plateau. Bientôt les squelettes brûlés d’ultraviolets se réincorporaient à la vase biologique. Cela avait constitué la belle intuition de la Grèce antique : l’énergie du monde circulait en un cycle fermé, du ciel aux pierres, de l’herbe à la chair, de la chair à la terre, sous la houlette d’un soleil qui offrait ses photons aux échanges azotiques ».

L’écriture est belle, l’évocation sans concession. Une poésie sans naïveté, qui décrit les choses dans leur vérité froide et inflexible, sertie du recul de l’homme de savoir, pétri de littérature et de l’expérience de ses voyages et observations. Avec en prime ici, l’apprentissage nouveau de la patience, de la nécessité de demeurer à l’état statique, dissimulé dans le froid extrême ainsi que le silence imposé par les circonstances. Une expérience nouvelle, riche d’épreuves et sensations. Mais aussi le regard aiguisé de celui qui est loin d’être dupe des réalités du monde, qui ne manque pas d’exprimer son point de vue critique – tout en nuances mais fermeté – au sujet des réalités humaines et des travers qui les caractérisent.

« Le gouvernement chinois avait réalisé son vieux projet de contrôle du Tibet. Pékin ne s’occupait plus de pourchasser les moines. Pour tenir un espace, il existe un principe plus efficace que la coercition : le développement humanitaire et l’aménagement du territoire. L’État central apporte le confort, la rébellion s’éteint. En cas de jacquerie, les autorités se récrient : « Comment ? Un soulèvement ? Alors que nous bâtissons des écoles ? » Lénine avait expérimenté la méthode, cent ans plus tôt, avec son « électrification du pays ». Pékin avait choisi cette stratégie dès les années 1980. La logorrhée de la Révolution avait laissé place à la logistique. L’objectif était similaire : l’emprise du milieu ».

Cette expédition peu ordinaire au beau milieu de la nature sauvage et des conditions extrêmes est l’occasion pour le poète de méditer sur le sens de la vie, sa fragilité, sur la mort, et un tas d’autres sujets profonds. Les lieux s’y prêtent, l’observation des forces de la nature et de notre petitesse y conduit.

Et, au-delà de son pragmatisme, de son évocation de ce qui est, du caractère parfois mystique de ce que l’on peut ressentir, de la poésie qui ne manque pas d’habiter l’homme qui dispose aussi de sa part de rêve, des bons jeux de mots ou formes d’ironie légère qui émaillent la narration, l’homme de lettres n’est jamais bien loin.

« J’attribuais à chacun des animaux une place sur l’échelle sociale du royaume. La panthère était la régente et son invisibilité confirmait son statut. Elle régnait et n’avait donc pas besoin de se montrer. Les loups vaquaient en princes félons, les yacks faisaient de gros bourgeois chaudement vêtus, les lynx des mousquetaires, les renards des hobereaux de province, tandis que les chèvres bleues et les ânes incarnaient le peuple. Les rapaces, eux, symbolisaient les prêtres, maîtres du ciel et de la mort, ambigus. Ces ecclésiastiques à livrée de plumes n’étaient pas contre que quelque chose tournât mal pour nous ».

De Sylvain Tesson, je n’avais vu que quelques récentes apparitions dans des émissions à caractère littéraire. Un homme assez mystérieux, mélange à la fois de pudeur, de caractère subtil et affirmé, de réflexion et de recul, que j’écoutais avec curiosité et intérêt. En venir à le lire n’était pas chose évidente, compte tenu de ce que j’évoque en préambule. Je suis content de l’avoir fait au moins une fois, cela en valait la peine. Au détour d’une phrase, juste après la première apparition de la panthère, on perçoit ce qui n’est qu’esquissé avec délicatesse entre les lignes et reflète bien ce mélange de mystère, de pudeur et de réalisme : « Je rendis la lunette à Munier. C’était le plus beau jour de ma vie depuis que j’étais mort ».

— Sylvain Tesson, La panthère des neiges, Folio, août 2021, 192 pages.

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