Il n’est jamais trop tôt pour vivre un beau moment. Alors, le week-end dernier, les footballeurs chamaliérois et leur staff se sont offert un plaisir beau comme une vasque olympique s’élevant dans le ciel parisien : assister au lever du plus beau des ballons qu’il soit, au-dessus des montagnes. Et en l’occurrence, celles d’un Sancy valant plus que largement les Tuileries, quitte à se lever très tôt pour être prêt pour le spectacle à 5 h 45. L’une des obligations de ce moment particulier que fut le stage de deux jours mis en place par le coach Kevin Pradier sur les hauteurs de La Tour d’Auvergne.
Deux jours où il ne fut pas question de s’adonner à des travaux de forçats, mais tout en se dépensant physiquement, joindre le ludique au profitable, entre parties de volley-ball, basket-ball, natation ou encore parcours de via ferrata.Mais aussi moments d’échanges et de cohésion entre joueurs, avec ou sans staff, et pour un groupe renouvelé, se trouver des connexions au-delà de celles qu’apportent naturellement les séances de ballon sur leur terrain de jeu habituel : « Même si beaucoup se connaissent, puisqu’aujourd’hui, on dispose d’un effectif composé, comme on le voulait, à 95 % de Puydômois. Et tout cela s’est déroulé dans une atmosphère bon enfant, a apprécié Kevin Pradier.
Beaucoup de départs en attaqueUn effectif bâti sur le nouveau projet de Chamalières, contraint financièrement et collant à une philosophie de renouveau et de fraîcheur en termes d’état d’esprit. Un FCC qu’ont quitté les joueurs extérieurs à la région, le club, à côté de la grosse dizaine de locaux restants ayant dans le même temps recruté… local : « Notre volonté était de pouvoir compter sur les joueurs parmi les meilleurs des clubs environnants. On a réussi, c’est positif », juge l’entraîneur chamaliérois, qui s’appuiera également sur quelques jeunes montés de l’équipe de R1.
Un recrutement, en complément à un volume de créativité et de technique un peu plus affirmé, ayant pris en compte un élément important.
« Les départs ont beaucoup impacté notre secteur offensif, qui n’est pas celui où on est le mieux pourvu dans le coin. Mais on a pu faire en sorte, dans notre recrutement, de diversifier les profils, entre prise de profondeur, qualités athlétiques ou autres… »
Les ambitions tiendront, elles, à l’appréhension du nouveau contexte du N3, au fort parfum… de N2 d’il y a quelques années : « C’est mon impression, mais ça répondrait aussi à une certaine logique avec la réforme qui a beaucoup réduit le nombre de places en N2, et par contrecoup, conduit pas mal de ses joueurs à évoluer à un niveau en dessous », selon le coach qui avait concocté un programme d‘avant-championnat de six matchs contre cinq auparavant : « La durée de phase de préparation est restée la même, avec cinq semaines et demie, mais avec un groupe qui devait apprendre à se connaître, j’ai pensé qu’un match de plus serait utile », explique le coach.
Sachant que pour mieux retrouver le N3 dès le 24 août, à part Thiers (R1, victoire 2-0), cinq des six adversaires retenus en étaient issus avec des nuls contre la B du Clermont Foot (1-1) et Espaly (2-2), une défaite contre Moulins-Yzeure (0-1), un succès contre Louhans-Cuiseaux (2-1), ce samedi, précédant un dernier round à Trélissac, samedi prochain.
Jean-Philippe Béal
