C’est la bible du punk, et un sommet dans le genre du livre sur la musique. Toute l’histoire du punk américain racontée par celleux qui l’ont faite : anecdotes, coulisses, gossips, souvenirs, récits… Les protagonistes de cette scène des seventies, gravitant au CBGB (à Manhattan), de ses musicien·nes à leurs manageur·ses en passant par les roadies, racontent ce tournant hors normes dans l’histoire musicale contemporaine. McNeil et McCain ont formé un collage de leurs propos qui, mis à la suite les uns des autres, forment le portrait éclaté de la scène punk et reconstituent son histoire géniale.
Allia, traduit de l’anglais par Héloïse Esquié, 640 p., 25 €.
En attendant la sortie du nouvel album de Nick Cave, Wild God, et son concert à l’Arena le 17 novembre, on se plonge dans son livre d’entretien avec le journaliste Sean O’Hagan. Sur sa foi, Dieu, la musique, le deuil, sa vie.
La Table ronde, traduit de l’anglais par Serge Chauvin, 368 p., 24,80 €.
Pour se préparer ou accompagner le nouveau festival de rap Golden Coast, qui aura lieu les 13 et 14 septembre à Dijon, il faut absolument se plonger dans ce livre de Jeff Chang devenu culte : une histoire du hip-hop très fouillée, et à travers elle, celle des combats autant sociaux et politiques portés par toute une génération aux États-Unis.
Allia, traduit de l’anglais par Héloïse Esquié, 670 p., 27 €.
Les jeunes gens modernes de Taxi-Girl ont hanté les années 1970 et 1980 avec leur rock électronique, langoureux, mélancolique, romantique, nihiliste. Ils marquèrent définitivement la scène punk et novö parisienne quand leur chanteur, Daniel Darc, se taillada les veines au cours d’un concert en 1982. Son autre principal protagoniste, Mirwais, revient sur la genèse du groupe le plus fascinant de l’histoire du rock français et reconstitue un moment phare de l’underground parisien.
Séguier, 256 p., 21 €.
Ce roman qui raconte le quotidien d’un cabaret dans le Berlin des années 1920 a été redécouvert par une chercheuse allemande en littérature au hasard d’une brocante en 2009. Son autrice, actrice juive et viennoise installée à Berlin, a été déportée dans le camp de Maly Trostenets (à Minsk) et assassinée en 1942. Ce livre sauvé de l’oubli permet de découvrir sa plume drôle et sensible, très avant-gardiste sur de nombreuses thématiques (l’amitié entre femmes, les relations aux hommes…).
Les Éditions du typhon, traduit de l’allemand par Sylvaine Duclos, 176 p., 20 €.
Au rayon des autobiographies rock’n’roll, celle de Viv Albertine est l’une des plus intéressantes, impertinentes et éclairantes. La guitariste des Slits revient sur sa passion pour le punk, sur le mouvement féministe des riot grrrls, dont elle a été l’une des plus célèbres représentantes, et sur la difficulté de s’imposer dans un monde musical très masculin. Sa manière précise de décrire les chansons qui ont changé sa vie donne envie de parfaire sa culture musicale.
10/18, traduit de l’anglais par Anatole Muchnik, 576 p., 9,60 €.
Toute l’œuvre d’Akira Mizubayashi, romancier japonais écrivant en français, est traversée par son amour pour la musique. Dans Âme brisée, il mêle avec beaucoup d’intelligence et de sensibilité l’histoire d’un jeune garçon qui devient luthier pour venger le destin tragique de son père et celle du Japon sur plusieurs décennies.
Folio, 272 p., 8,90 €.
Ce classique de l’autrice américaine Toni Morrison retrace la naissance du jazz dans le Harlem noir des années 1920. Un roman violent et fascinant qui raconte, comme tous les romans de Morrison, un morceau de l’histoire des États-Unis.
10/18, traduit de l’anglais par Pierre Alien, 256 p., 7,50 €.
Dans son premier livre, Alice Butterlin propose une déambulation nocturne parmi les œuvres qu’elle aime. Elle mêle, comme cela se fait beaucoup outre-Atlantique, fiction et fine analyse culturelle, et nous fait découvrir de nombreux disques et artistes, de l’indie-rock de Deerhunter à la folk triste d’Elliott Smith.
Le Gospel, 128 p., 15 €.
Et si Sylvia Plath ne s’était pas suicidée ? C’est le point de départ de ce roman de Coline Pierré, grande admiratrice de l’œuvre de la poétesse. Dans cette uchronie à la fois fantasque et profonde, elle imagine que Plath choisit, plutôt que de mourir, d’adapter La Cloche de détresse en comédie musicale. Un roman rythmé par des numéros de claquettes et une grande vitalité.
L’Iconoclaste, 391 p., 20 €.