La femme de 39 ans qui accuse de viol aggravé les rugbymen de l'équipe de France, Hugo Auradou et Oscar Jegou, a de nouveau été entendue mardi 6 août, deux jours avant l'audition des deux joueurs, dans la ville argentine de Mendoza (ouest).
"Il s'agissait avant tout de clarifications nécessaires, puisque la déclaration principale est celle du 7 juillet", a déclaré Natacha Romano, l'avocate de la plaignante, à l'issue de cette audition. Celle-ci a duré plus de quatre heures, en présence de ses avocats et de son frère, qui a exceptionnellement été autorisé à être présent pour la soutenir. Les avocats de la défense, dirigés par Rafael Cuneo Libarona, étaient également présents. Les deux rugbymen seront entendus jeudi par la justice.
"Aucune faille" ou "contradictions notables" ?La plaignante accuse Hugo Auradou et Oscar Jegou, tous deux âgés de 21 ans, de l'avoir battue et violée à plusieurs reprises dans leur chambre d'hôtel de Mendoza, où elle s'était rendue après avoir rencontré les deux joueurs dans un bar, dans la nuit de samedi 6 à dimanche 7 juillet. "L'histoire ne présente aucune faille", a ajouté Maître Romano, qui a assuré que "les questions de la défense ont été très brèves".
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De son côté, Maître Cuneo Libarona a souligné qu'"il y avait des contradictions notables" entre les déclarations de la plaignante, "et, pire encore", que "des versions différentes ont été arrangées". "L'innocence des rugbymen a été prouvée, je ne peux pas donner de détails par respect pour l'enquête", a ajouté Me Cuneo Libarona, qui a rappelé que ses clients étaient assignés à résidence "depuis 20 jours".
Arrêtés le 8 juillet à Buenos Aires, où la délégation française était revenue pour disputer une rencontre, ils ont été transférés à Mendoza le 11 juillet et inculpés le lendemain. Ils sont sortis de détention le 17 juillet pour être assignés à résidence.
Avec AFP