"Il n'y a pas une activité débordante supplémentaire liée aux Jeux olympiques (...), on est satisfait de voir qu'il n'y a pas de pic majeur de délinquance", s'est félicité le procureur général Marc Cimamonti.
"Il nous reste une semaine" de compétition, "il faut rester vigilant", a-t-il ajouté, précisant qu'il y avait eu au total 316 gardes à vue en France "liées aux JO" entre le 24 juillet et le 3 août, dont 26 sur le ressort de la cour.
Vendredi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé qu'il y avait eu "200 interpellations depuis le début des Jeux olympiques" en Île-de-France. Une source policière avait fait état de "180 gardes à vue".
Plusieurs sites olympiques se trouvent dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine : Les compétitions de natation et les épreuves finales de water-polo ont lieu à la Défense Arena à Nanterre, et les compétitions d'équitation se déroulent au château de Versailles.
Les délits liés aux jeux qui occupent les tribunaux sont principalement des outrages et rébellions envers les forces de l'ordre lors de contrôles aux abords des sites olympiques ou encore des vols, a détaillé la procureure de la République à Versailles Maryvonne Caillibotte.
"Il n'y a pas eu d'agressions ni de violences graves", a-t-elle souligné.
Selon elle, la forte présence policière a eu "un effet dissuasif": "c'était fait pour ça".
En Île-de-France autour des sites olympiques, 35.000 policiers et gendarmes, 18.000 militaires de l'opération Sentinelle et plusieurs milliers d'agents de sécurité privée sont mobilisés en moyenne par jour.
Les audiences de comparution immédiates ont été doublées à Versailles et Pontoise, et triplées à Nanterre, afin d'absorber une éventuelle hausse des délits.
Les effectifs ont aussi été renforcés: au tribunal judiciaire de Versailles, 20 magistrats du parquet sont ainsi mobilisés pendant les jeux, au lieu de onze les étés précédents, sur les 31 de la juridiction, indique la procureure.
Un renforcement afin d'assurer que "les faits hors JO, la délinquance de tous les jours, soient traités", explique Mme Caillibotte.