Des supporteurs du Club Bruges ont mis en émoi le football belge en effectuant par dizaines des saluts fascistes lors d'une action contre le racisme, dimanche 4 août, avant un match de la 2e journée championnat de Belgique contre la Standard de Liège.
Ces incidents ont eu lieu alors que le début de rencontre, à Liège, entre le champion en titre et le Standard était marqué par une action organisée par un "front antifasciste" visant à bannir le racisme des stades. De nombreux fans brugeois ont alors effectué le salut dit de "Kühnen" (bras tendu, pouce, index, majeur en avant), signe de ralliement des groupes d’extrême droite. Ce n'est pas la première fois que des ultras du club flamand se rendent coupables de tels gestes.
"Banalisation de l'extrémisme"Fin juillet, des signes nazis de la part de supporteurs des "Blauw en Zwart" avaient émaillé le match de Supercoupe face à l'Union Saint-Gilloise. La direction du Club Bruges a condamné les faits. "Le club insiste sur le fait qu'il prend cette affaire très au sérieux et qu'il va mener une enquête approfondie", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Lundi, dans le journal Le Soir, le politologue et sociologue Jean-Michel De Waele a estimé que l'on assistait "à une banalisation de l’extrémisme, du racisme, du fascisme". "Avec les scores (électoraux) du Vlaams Belang (parti d'extrême droite) en Flandre, avec la droitisation, avec le rejet des migrants qui s’empare de toute l’Europe, comment ces sentiments ne se trouveraient-ils pas présents dans les stades ?", s'est-il inquiété.
La Fédération belge de football et la Ligue professionnelle n'avaient pas encore réagi à ces événements lundi à la mi-journée.
Avec AFP