Depuis le début de la saison estivale, la ville de Brive-la-Gaillarde connaît une légère baisse de la fréquentation des touristes étrangers, un phénomène observé par les restaurateurs, les commerçants et l’office de tourisme. Pourtant, l’atmosphère reste animée, et les efforts d’adaptation des professionnels du tourisme et du commerce permettent de maintenir une ambiance accueillante.
Moins de touristes anglaisSelon l’office de tourisme de Brive, le nombre de visiteurs étrangers a diminué cet été. « Il y a moins d’Anglais, sûrement à cause du Brexit, mais on remarque une augmentation des touristes Hollandais et Espagnols, » explique Aurélie, chargée de l’accueil des visiteurs. Cette tendance est corroborée par les commerçants et les restaurateurs locaux qui notent une baisse de la clientèle britannique, traditionnellement présente en grand nombre dans la région. Les nationalités se diversifient. Aline et Jérémy, un couple belge, font une halte à l’office de tourisme pour planifier leur après-midi. « Il fait bien plus chaud ici?! On hésite entre une balade sur la Dordogne ou une visite de château, » raconte Jérémy. Ils ajoutent : « Brive, c’est une jolie petite ville, il y a aussi plein de choses à faire autour. » Dans les rues de Brive, on croise également des touristes venus de pays plus lointains.
Les nationalités se diversifientLe serveur du bar Le Toulzac, partage : « Certains viennent de loin, hier j’ai servi deux Vénézuéliens. » Même constat aux Pans de Travassac, site touristique à côté de Brive, une guide se réjouit : « Cet été, j’ai eu mes premiers touristes chinois?! » Le samedi sur le marché de la Guierle, de nombreux touristes profitent du soleil corrézien et des produits locaux. Francisco, un touriste espagnol, fait une pause avec sa fille devant la fontaine du théâtre avant de reprendre la route vers la côte ouest. Les acteurs locaux du tourisme redoublent d’efforts pour séduire et fidéliser les touristes étrangers. L’office de tourisme adapte ses visites guidées pour les rendre accessibles à un public non francophone, et les restaurateurs traduisent leurs menus. Au musée Labenche, « on a moins de touristes étrangers cet été, quelques Anglais, Hollandais et Roumains aussi ». Pourtant, le musée qui présente actuellement l’exposition Face(s) à face(s) : le buste sculpté en liberté, a tâché de le traduire en plusieurs langues pour ses visiteurs étrangers.
À la chapelle Saint Libéral, une guide explique : « On a quelques touristes étrangers, sûrement grâce aux JO, mais on n’a pas de prospectus traduit, alors ce n’est pas toujours facile. On se fait comprendre quand même?! »
Les commerçants de Brive, eux aussi, continuent de s’adapter. Une commerçante explique en riant : « Je compte surtout sur ma vendeuse pour parler en anglais, elle se débrouille mieux que moi?! »
Esther Croze