FAUX-LA-MONTAGNE. Folie les mots. Sous une chaleur torride, et la promesse jamais tenue d’orages en fin de journée, tous les festivaliers de Folie les mots ! se sont retrouvés pour ce festival pas comme les autres, où tout est gratuit sauf les repas, pris ensemble dans la cour de l’école et préparé avec le bénévolat d’un grand nombre d’habitants.
Dès l’ouverture, dimanche, la maire, Catherine Moulin, a fait un discours sur la qualité d’un vivre ensemble et pour démontrer à quel point les élus de terrain portent des responsabilités écrasantes. Mais ensuite, quel feu d’artifice de repas, de spectacles, de lectures, de poésies orientales qui ouvrent l’horizon des réflexions sur le monde. Clôturé par l’excellente soirée des goguettes, avec une réponse humoristique réussie en chanson. La clôture s’est faite par le groupe Tikelkell dans un jazz à la fois africain et futuriste.
Folie les mots ! a gardé ce vent de folie qui emporte les fractures, mélange les enfants, les familles, les touristes, les natifs et les retraités à vélo autour d’un lapin de Cortazar, d’un haïku japonais, de femmes de ménage immigrées, d’un clown au milieu d’une tragédie antique, d’un loup qui aide la grand-mère, d’une libraire déjantée… Un inventaire à la Prévert qui fait que chaque année, il y en a pour tous les goûts, dès qu’on a trouvé un coin d’ombre pour s’asseoir, car tous les spectacles ont lieu dans les jardins des habitants et là, c’était chaud, très chaud.