L’arrivée. C’est sous un grand soleil que nous nous rendons au parc d’activités de montagne de Prabouré. La mission du jour : s’essayer à la nouvelle attraction, le Quick jump, du haut de la tour panoramique.
Équipement. Mais avant de s’élancer, passage plus qu’obligé par le coin équipement. Il faut enfiler un harnais par les pieds, le passer au-dessus de ses épaules et bien serrer. Et surtout ne pas écouter les blagues des animateurs, qui espèrent "ne pas avoir pris le seul harnais défectueux"…
La tour. La tour panoramique se dresse à 32 mètres au-dessus du sol. Une fois ses plus de 200 marches escaladées, son toit offre une vue imprenable sur les Hautes Chaumes et la vallée de l’Ance. Pour redescendre, les virages du toboggan sec le plus haut de France promettent de bonnes sensations. Et donne légèrement le tournis.
La montée. L’ascension commence. Et avec les 200 marches à gravir pour arriver sur la plateforme de départ, l’appréhension monte bien plus vite que l’altitude. Mais il est encore temps de rire en pariant sur qui sautera en premier.
Avant le départ. Une fois arrivés devant la plateforme, ce n’est plus la même histoire. Devant nous, deux frères d’une dizaine d’années hésitent à sauter le pas. Et malgré le panorama que nous offre la hauteur, le vide sous nos pieds commence à nous faire regretter notre choix éditorial.
Demi-tour. Le premier refuse de sauter. "C’est le seul de l’après-midi pour l’instant", nous souffle l’animateur chargé de l’activité. D’après lui, la plupart des personnes qui montent, sautent. Théorie confirmée par le deuxième petit garçon qui s’élance. Bon. Voilà notre tour. Maintenant, nous n’avons plus vraiment le choix. "Si le petit le fait et pas nous, c’est vraiment la honte." Alors en avant.
Le grand saut. La première membre de notre équipage un peu trouillard décide pourtant de passer son tour. "On ira après, passe devant." Bien sûr. Me voilà forcée de m’élancer. L’animateur m’accroche à deux mousquetons bien solides, tout en me répétant les consignes.
C’est juste un pas en avant. Ensuite, tu te laisses descendre. Une fois dans le filet, pour te décrocher, il faut pousser, tourner, et ouvrir.
Après une bonne inspiration, et surtout sans prendre le temps de réfléchir, je fais mon pas.
Résultat. Et au final, ce n’est pas si effrayant que ça paraît. Une fois qu’on a fait son pas dans le vide, on n’est vraiment en chute libre que sur trois ou quatre mètres. Même pas le temps de dire ouf.
Pour le reste de la descente, la corde se déroule mécaniquement. Encore une réussite pour François Philibert, directeur du parc, qui ne cesse d’innover. Même s’il devrait lui aussi, s’essayer au Quick Jump. Car le bruit court que c’est un des seuls membres de l’équipe à ne pas encore avoir sauté…
Fanny Rodriguez