Le soleil tape fort. Sur la “Main stage”, la grande scène, le DJ Nick Stevanson, originaire de Chartres, affublé d’un costume de loup, fait monter l’ambiance avec son “wolf show”. Durant son set d’une heure, il enchaîne ses “prods” de hard-style mixées à des artistes plus connus. Ce qui fait, pour les non-initiés, une porte d’entrée vers l’univers de la “hard music”. Devant lui, l’ambiance prend. Les festivaliers tapent du pied. Chacun danse à sa manière. Venus des quatre coins du pays - et parfois même d’Europe - ils sont bien décidés à faire la fête ce week-end à l’aérodrome de Saint-Laurent, en Creuse.
Je suis fan de Disney, et j’écoute du hardcore
« Je suis venu voir mes DJs favoris », clame Martin, la vingtaine, qui vit en région parisienne. Il est déjà venu l’an passé lors de la précédente édition du Hard Mess. « C’est vraiment incroyable d’avoir un festival comme ça ici. J’ai la flemme de partir à l’autre bout du monde pour les suivre, alors c’est une vraie chance d’avoir le Hard Mess », reconnaît-il. Cette année, il est notamment venu voir Sefa, un DJ hollandais, et Hysta, une DJ française qui mixe dans les plus gros festivals européens. Les deux se sont produits vendredi soir devant plus de 2.000 personnes. Et puis dimanche, il attend “The Américain” - selon ses mots - le DJ Lil Texas : « C’est le boss final. C’est incroyable qu’il soit là ! », lance Martin, qui n’a pas hésité une seule seconde à revenir en Creuse. « En plus, j’ai un pote qui mixe cette année. Évidemment que je suis là ! », conclut-il.
Comme à la maisonUn peu plus loin, assis sur des tables à l’ombre, profitant d’un peu de fraîcheur, entre deux sets de DJs, un groupe d’amis discute. Foulard rouge autour du cou, et une bière à la main. Ils ont fait la route depuis Bayonne le matin même. « On a piqué la tente tout à l’heure, on est là pour trois jours. Le lieu est génial, il y a un vrai côté familial, bienveillant, où tout le monde se parle », avoue Oïana. « C’est une teuf à ciel ouvert ! », clament-ils de concert. « Lui, là, il a dû signer avec la mention “Lu et approuvé” un contrat à respecter avec 11 règles », tance Enzo, désignant l’un de ses amis. « En gros, j’ai le droit de taper du pied et de boire une bière », lui répond-il, amusé. Une ambiance bon enfant. « On diabolise beaucoup ce style musical, reprend Oïana, avec sérieux. C’est une musique pour se défouler. Il y a une diversité de profils. Je suis fan de Disney, et j’écoute du hardcore », lance-t-elle. « Ici, il n’y a pas de jugements, c’est safe, ça fait un peu Bisounours de dire ça, mais il y a une vraie tolérance. On rencontre d’autres gens, on discute, on partage », tient à préciser Charlène.
En Creuse, le Hard Mess Festival de retour du 2 au 4 août à l'aérodrome de Saint-Laurent
Eux aussi n’ont pas hésité à venir en Creuse. C’est leur baptême du feu au Hard Mess. « Il y a de l’ambiance, c’est sympa, et puis voir nos artistes préférés pas loin de chez nous, on n’a pas hésité ! », confesse Joris, qui a pris la route, avec ses amis, depuis Clermont. « Depuis qu’on est arrivés, on a eu que des interactions positives, les gens s’entraident », estime celle que ses amis surnomment “Romy”. Ce que valide Julien : « Il y a une certaine liberté, de la bienveillance, ça fait plaisir à voir ». Et une ambiance de fête.
Pratique - Horaires, billetterie, et programmation à retrouver sur le site du festival juste ici.